Danièle Sauvageau au Panthéon du hockey: chose due, chose faite!

Carey Price devra attendre son tour, mais il y a lieu de penser qu’une place l’attend au Panthéon du hockey. Dans le cas de Danièle Sauvageau, cet honneur lui revenait depuis longtemps.

Le Panthéon du hockey se devait d’être conséquent avec notre grande dame du hockey. À partir du moment où le temple a ouvert ses portes aux joueuses, il y a 15 ans, il fallait bien qu’une femme en vienne un jour à être élue dans la catégorie des bâtisseurs.

Pas parce que c’était la marche à suivre, mais bien parce que cette candidate serait à la hauteur de cette distinction.

Mais il y a encore plus dans le choix de Danièle.

Bel honneur pour le Québec

Elle devient, en effet, la toute première femme à être élue dans la catégorie des bâtisseurs. Cet honneur, qui lui a été attribué le jour de notre fête nationale, rejaillit sur tout le Québec.

Danièle est vraiment ce qu’on peut appeler une pionnière du hockey féminin. En fait, son expertise touche le hockey masculin autant que le féminin. Elle a fait tout ce qu’un gestionnaire peut accomplir dans ce milieu.

Son association avec la Victoire de Montréal allait de soi. Elle était la Québécoise la plus expérimentée pour assurer les destinées de notre équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin. En plus d’en être sa principale administratrice, elle en fait une grande promotion. On l’entend régulièrement à la télévision et à la radio.

Quatre décennies d’implication

Mais Danièle Sauvageau, c’est encore plus que ça. Les amateurs ne connaissent pas tous ses accomplissements. L’occasion est donc bonne pour passer sa carrière en revue, laquelle s’échelonne sur quatre décennies.

Danièle fait ses premières armes dans le coaching dans les années 1990, derrière le banc de l’équipe Ferland Quatre-Glaces dans la Ligue régionale de hockey féminin au Québec. En 1996, elle est devenue la première entraîneuse de l’équipe canadienne féminine de hockey des moins de 19 ans.

Deux futures olympiennes faisaient partie de cette équipe, soit Caroline Ouellette, qui a été intronisée au Temple de la renommée du hockey en 2023, et la patineuse de vitesse Cindy Klassen, qui a fait sa marque à l’échelle mondiale dans le patinage de vitesse. 

En 1998, elle a cumulé les fonctions d’entraîneuse adjointe de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques d’hiver de Nagano. Les Canadiennes ont subi la défaite contre les Américaines dans le match de la médaille d’or, mais ce ne fut que partie remise.

En 1999, le Rocket de Montréal, qui était alors la propriété de Serge Savard, en a fait la première entraîneuse féminine dans l’histoire de la LHJMQ. En 2000, elle fut nommée entraîneuse en chef de l’équipe nationale féminine pour le Championnat du monde de 2001 et les Jeux olympiques de 2002, à Salt Lake City.

Lors de ces Jeux, le Canada a pris sa revanche aux dépens des États-Unis en remportant la médaille d’or olympique aux Jeux de Salt Lake avec Danièle Sauvageau au poste d’entraîneur-chef.

En 2010, elle mit sur pied le nouveau programme de hockey féminin de l’Université de Montréal. En 2011, elle devint mentore en coaching pour Hockey Canada dans le cadre du programme d’ambassadeurs et de mentors de la Fédération internationale de hockey sur glace.

Grand rêve réalisé

En 2021, elle a réalisé un grand rêve en inaugurant un centre de haute performance, 21.02, à l’Auditorium de Verdun. Les installations n’ont rien à envier au hockey masculin.

Son palmarès lui a valu de grands honneurs. Elle est membre du Temple de la renommée des sports olympiques au Canada, elle qui y a pris part en sept occasions à titre d’entraîneuse, de directrice générale et de conseillère en coaching.

De plus, elle est officière de l’Ordre du Canada et membre du comité de sélection de l’Ordre du hockey du Canada. Elle peut dire qu’elle a réussi dans tout ce qu’elle a fait.

Chapeau, madame!