Dangereux en mai, un criminel libéré vendredi
Un trafiquant d’armes obtient une libération d’office


Frédérique Giguère
Un trafiquant d’armes considéré comme trop dangereux pour sortir en mai dernier par la Commission des libérations conditionnelles du Canada a quand même été libéré d’office vendredi.
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Anatoliy Vdovin purgeait une peine de 10 ans de pénitencier depuis 2018 pour trafic d’armes.
Lors d’une perquisition, les policiers avaient découvert tout le nécessaire pour la fabrication de 1000 AK-47, soit le fusil d’assaut de prédilection de plusieurs terroristes, ainsi que 200 silencieux et des chargeurs à haute capacité.
L’homme de 52 ans, qui se considère comme une victime du système judiciaire, n’a démontré aucun plan de sortie adéquat, selon la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Son équipe de gestion a évalué son risque de récidive de modéré à élevé et a noté qu’aucun progrès n’a été remarqué depuis le début de sa sentence.
Il a également été soulevé que l’individu présentait un niveau d’empathie quasi inexistant.
Or, comme le stipule la loi, une libération d’office sous surveillance doit lui être accordée aux deux tiers de sa peine.
Elle ne découle donc pas d’une décision de la CLCC. On lui a donc permis de quitter le pénitencier vendredi.

Menaces et lame de rasoir
Derrière les barreaux, Vdovin s’est montré agressif envers le personnel, allant même jusqu’à menacer certaines personnes.
Après la plainte de l’une d’entre elles, le criminel avait même été condamné à purger une année de détention supplémentaire pour menaces de mort, ont résumé les commissaires qui ont refusé de le libérer en mai.
On a même déjà découvert une lame de rasoir cachée dans une enveloppe dans ses effets personnels.
Le trafiquant a mentionné que, dans le but d’éviter de futurs problèmes, il tâcherait de se tenir loin des autorités après sa libération.
En attendant, il devra résider dans une maison de transition et respecter un couvre-feu. Il n’aura droit à aucune permission de sortie spéciale et devra suivre une thérapie pour la gestion de la colère.
Il lui est également interdit de consulter internet et de contacter toute personne impliquée dans des activités criminelles.
– Avec Antoine Lacroix
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