Danemark: un Iranien armé d’un couteau arrêté à l’ambassade d’Iran

AFP
Un Iranien armé d’un couteau a été arrêté à l’ambassade d’Iran à Copenhague, a annoncé vendredi la police danoise, Téhéran accusant l’homme d’avoir visé l’ambassadrice et critiquant l’intervention trop lente de la police.
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«L’agresseur, qui avait un couteau à la main, est entré dans l’ambassade, a semé la terreur [...] et causé des dommages aux voitures dans le stationnement de l’ambassade», a assuré l’ambassadrice, Afsaneh Nadipour, dans un communiqué de la diplomatie iranienne.
«Un citoyen iranien de 32 ans a été arrêté vendredi matin après avoir pénétré dans l’enceinte de l’ambassade d’Iran à Copenhague avec un couteau», a confirmé la police de Copenhague dans un communiqué, précisant que l’homme avait été appréhendé par un employé de l’ambassade avant d’atteindre le bâtiment lui-même.
De Téhéran, le ministère a «vivement critiqué» la lenteur de l’intervention de la police danoise.
«Il est regrettable qu’au cœur de l’Europe une telle attaque soit perpétrée contre une femme et ambassadrice bénéficiant de l’immunité diplomatique et que la police n’ait pas été présente à temps sur les lieux», a-t-il dit.
L’ambassadeur du Danemark a été convoqué au ministère des Affaires étrangères iranien à la suite de l’incident pour protester officiellement contre «le manque de sécurité» à l’ambassade, a rapporté l’agence iranienne IRNA, soulignant que Téhéran s’attendait «fortement» à ce que le gouvernement danois respecte ses «obligations» en matière de protection des locaux diplomatiques.
Le suspect, qui devait être présenté samedi à un juge pour être placé en détention provisoire, risque d’être inculpé pour vandalisme, violence et infraction vis-à-vis d'une personne protégée par le statut diplomatique, a ajouté la police.
La police danoise a indiqué avoir pris, après l’incident, «les mesures de sécurité nécessaires concernant l’ambassade d’Iran, ses employés».
L’Iran est actuellement traversé par un mouvement de contestation, avec en première ligne les Iraniennes, après le décès en prison de Mahsa Amini, qui avait été arrêtée par la police des mœurs.
Des rassemblements de solidarité ne cessent également d’avoir lieu à travers le monde depuis sa mort il y a trois semaines.