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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

D’anciens ministres libéraux du Québec prêtent main-forte à Charest

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Raphaël Pirro | Agence QMI, Patrick Bellerose | Journal de Québec, Marc-André Gagnon | Journal de Québec

2022-07-29T09:00:00Z
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D’anciens ministres du gouvernement libéral de Jean Charest s’activent sur le terrain pour aider leur ancien chef à remporter la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

«C’est connu que je donne un coup de main à M. Charest, c’est clair», a confié l’ex-ministre Sam Hamad à notre Bureau parlementaire. «Les anciens ministres de M. Charest lui sont tous fidèles. Il a fait pas mal (en politique) et il mérite d’être là.»

Sam Hamad
Sam Hamad Photo d'archives Didier Debusschère

«On travaille fort et je pense que c’est une bonne nouvelle pour le Canada, parce que n’est pas Poilievre qui va mener le Canada à bon port. On n’a pas besoin d’un Trump canadien», a-t-il dit.

À ses yeux, la récente sortie de l’ancien premier ministre Stephen Harper est tout sauf un coup de grâce pour M. Charest. Il croit au contraire que «ça sent la panique» dans le camp Poilievre.

«Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas une surprise: ceux qui sont impliqués dans la campagne savaient très bien que Harper appuyait Poilievre», a commenté M. Hamad. 

L’ex-ministre St-Pierre de la partie

M. Charest ne s’était pas encore lancé officiellement dans la course, à la fin de l’hiver, que plusieurs de ses anciens ministres se disaient déjà prêts à l’appuyer.

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C’est le cas de Christine St-Pierre et Lise Thériault, deux ex-ministres libérales siégeant toujours à Québec, mais qui ne sollicitent pas de nouveau mandat cette année.

Christine St-Pierre
Christine St-Pierre Photo d'archives

Mme St-Pierre confirme avoir vendu des cartes de membres à travers son réseau afin d’appuyer son ancien chef.

Même si elle n’était pas «au départ, une conservatrice», Mme St-Pierre s’est impliquée en raison des qualités personnelles de M. Charest, et pour que les électeurs aient «le choix d’une alternative qui est nationale». «Il a une stature de premier ministrable», dit-elle en rappelant que l’ex-premier ministre a notamment créé le Conseil de la fédération et initié la mise en place du traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

«Je pense qu’il pourrait être un chef de parti pour le Parti conservateur [du Canada] qui pourrait rallier l’ensemble des conservateurs d’un bout à l’autre du Canada, et non pas les diviser», affirme-t-elle en entrevue. 

Aucun rôle officiel

Un joueur de premier plan dans la course de M. Charest a indiqué qu’aucun des anciens libéraux cités ne tient un rôle officiel dans la campagne, et ne fait donc pas partie de l’équipe de campagne à proprement parler. Leur contribution se limitait en général à la vente de cartes de membres à travers leur réseau et à un peu plus d’un mois du scrutin, à faire sortir le vote.

«Jean Charest s’est toujours gardé de ne pas mélanger son passé à la politique provinciale avec sa course à la chefferie actuelle», a expliqué cette source.

L’ex-ministre Michelle Courchesne confirme avoir été approchée, mais explique qu’elle ne s’est pas impliquée, faute de temps. 

L’ex-ministre Jacques Dupuis, quant à lui, n’a pas retourné notre demande d’entrevue, mais a été cité à quelques reprises comme étant impliqué dans la campagne. 

«L’équipe de campagne au Québec est constituée de gens motivés qui veulent voir le PCC former le prochain gouvernement. Cette même équipe de campagne ne contient pas de députés ou d’anciens ministres d’aucune formation politique provinciale. Ils sont cependant libres de prendre leur carte et de voter pour M. Charest ; c’est le propre d’une course à la direction», a fait savoir le conservateur fédéral Alain Rayes, proche de M. Charest, dans une déclaration écrite.

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