Dabrowski retient ceci d’Eugenie Bouchard : Éthique de travail exemplaire, elle n'était pas celle que les gens croient

Gabriela Dabrowski connaît Eugenie Bouchard depuis très longtemps. Elle est mieux placée que quiconque devant sa télé pour juger de la carrière de «Genie».

Bouchard tirera sa révérence à la fin de l’Omnium Banque Nationale, et ça serait une grosse erreur de penser que sa carrière se résume à son compte Instagram et aux activités hors tennis qui ont fait parler d’elle au fil des dernières années.

«J’ai toujours admiré son éthique de travail. Je crois que beaucoup de gens n’en parlent pas assez, ils n’ont regardé que ce qu’elle fait en dehors du court et ont présumé qu’elle ne prenait pas son tennis au sérieux, mais je n’ai jamais eu cette impression.

«J’ai joué dans les mêmes tournois qu’elle et j’ai fait partie de la même équipe qu’elle, je crois qu’elle a eu une carrière formidable.»

Difficile

Bouchard est sortie de l’ombre lors de la saison 2014, sa seconde chez les professionnelles. Elle a alors atteint les demi-finales en Australie et en France avant de faire la finale à Wimbledon. Tout ça à l’âge de 20 ans.

Connaître autant de succès tôt dans sa carrière, c’est le genre de tourbillon qui peut submerger n’importe quelle jeune athlète, estime Gabriela Dabrowski.

«Ç’a probablement été difficile pour elle en raison de l’attention qu’elle a reçue assez tôt, ce n’est pas facile à gérer dans le sport quand les gens essaient de mettre l’accent sur les choses autres que le sport.

«En raison de ça, elle a eu de merveilleuses opportunités en dehors du sport, et ça devient une lame à double tranchant d’avoir toute cette attention et de devoir la gérer.»

Une meneuse

Eugenie Bouchard, c’est donc bien plus qu’une photo en maillot de bain qui récolte des milliers de «likes».

«À un moment donné, elle était notre meneuse et elle a joué un rôle important pour mettre le Canada sur la carte internationale du tennis et pour inspirer la plus jeune génération, qui a pu voir ce qu’il était possible d’accomplir puisqu’elle a fait la finale à Wimbledon. Elle a atteint le top 5 et c’est incroyable», s’exclame Dabrowski.

«J’ai de bons souvenirs en double avec elle lors de la Coupe Billie Jean King, c’est une très bonne coéquipière. C’est le genre de joueuse qui se présente même si elle est blessée, elle était responsable et toujours présente à 100%. J’ai toujours admiré sa ténacité, et c’était sans doute difficile avec toute l’attention qu’elle recevait.»

Une autre joueuse, Jessica Pegula, s’est aussi épanchée sur sa relation avec «Genie» qui est plus jeune qu’elle de 24 heures.

«Nous avons eu le même agent, je la connais depuis tellement longtemps, on a pu se voir à D.C. et elle semblait heureuse de prendre sa retraite, j’ai toujours trouvé qu’elle travaillait très fort.»

Pegula a elle aussi mentionné que le rayonnement de Bouchard a eu un impact énorme sur le tennis canadien. La joueuse originaire de Buffalo a aussi voulu rendre hommage à la personnalité de la Montréalaise.

«Elle a une personnalité affirmée, elle dit ce qu’elle pense.»