D'animateur de foule à plombier en devenir: «Avoir un plan B, ça enlève un stress»
Jocelyn Laliberté: d'animateur de foule sur les plateaux de télé à plombier en devenir

Sandra Godin
C’est à la base pour acquérir des compétences manuelles pour rénover son chalet que Jocelyn Laliberté a commencé à suivre un cours de plomberie, l’automne dernier, avant la pandémie.
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Animateur de foule à temps plein depuis 19 ans sur nos plateaux de télé et dans divers événements culturels, son horaire s’est vidé d’un seul trait le 12 mars dernier, soit depuis que le public ne peut plus assister aux enregistrements d’émissions de télé.
«Au début, c’était stressant un peu, raconte-t-il à l’autre bout du fil. Personne ne savait ce qui allait se passer. Mais c’est aussi la réalité d’un pigiste : on ne sait jamais si on va travailler le lendemain. Même si ça fait 19 ans que je fais ça, je ne me suis jamais habitué à ça.»
Avec la pandémie, Jocelyn Laliberté a décidé d’aller jusqu’au bout de son cours de plombier pour avoir ses cartes et pouvoir pratiquer le métier.
«Je vais finir en janvier, dit-il. À la base, c’était pour être capable de travailler de mes mains, mais ç’a bien tombé que j’avais déjà entamé ça. Avoir un plan B, ça enlève un stress.»
Mais Jocelyn Laliberté insiste : dès que le public pourra réintégrer les studios, sa priorité sera de retrouver le métier qui le fait vibrer depuis près de deux décennies. «Ça reste une bonne drogue d’être sur scène», confie-t-il.
En attendant que tout reprenne, il compte mettre à profit ses connaissances en plomberie lorsqu’il aura terminé son cours. «Et j’aime bien ça. En télé, on est dans quelque chose d’un peu superficiel. Là, c’est vraiment concret. Je fais des trucs qui vont servir pour toujours. Il y a quelque chose que j’aime bien là-dedans.»