Cyclistes happés à Rigaud: un homme se livre à la police

Un Ontarien de 54 ans qui s’est rendu à la police plusieurs jours après avoir happé deux cyclistes à Rigaud fait maintenant face à de graves accusations de conduite dangereuse et de délit de fuite.

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Brian Poirier, qui est originaire de l’Ontario, s’est rendu lui-même mardi soir au poste de police de Vaudreuil-Soulanges Est, a indiqué la Sûreté du Québec dans un communiqué.

Il a ensuite comparu brièvement par visioconférence mercredi après-midi au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. L’homme de 54 ans fait face à des accusations de délit de fuite et de conduite dangereuse causant des blessures.

Samedi, les victimes Julie Gagnon et Mario Rocha participaient à un événement de vélo de gravelle, en Montérégie. Après avoir roulé plus de 150 kilomètres, ils étaient près de la ligne d’arrivée quand ils se sont fait happer par un véhicule vers 17h, sur le chemin du Haut-de-la-Chute.

Jamais trop tard

Des résidents qui ont entendu la violente collision sont intervenus auprès d’eux. Les deux cyclistes ont dû être transportés à l’hôpital pour de graves blessures.

M^me Gagnon, 58 ans, s’en est tirée avec des côtes cassées et des blessures au bas du corps, tandis que son mari, âgé de 61 ans, est resté plongé dans un coma médical pendant plusieurs jours. Il s'est réveillé mercredi, a confirmé son fils Robert Gagnon-Da Rocha.

Celui-ci avait d'ailleurs lancé un cri du cœur mardi, implorant le suspect de se rendre à la police. «Ça n’a pas de bon sens de faire [une collision] et de fuir la scène comme ça après. Il n’est jamais trop tard pour faire la bonne chose», avait-il dit en entrevue avec Le Journal.

Quelques heures plus tard, le suspect se rendait à la SQ. Les policiers ont retrouvé le véhicule impliqué dans la collision à Vankleek Hill, avec l’assistance de la police provinciale de l’Ontario. Le véhicule a été saisi et il sera expertisé par des techniciens du service de l’identité judiciaire.

La Couronne s’est opposée à la remise en liberté de Poirier. L’Ontarien n’a pas d’antécédent criminel au Québec. Il a toutefois reçu une contravention en 2021 pour avoir omis de faire un arrêt obligatoire dans la municipalité de Clarenceville, en Montérégie.

Son dossier revient en cour jeudi pour la suite des procédures judiciaires.