Cuba dévastée, la Floride se prépare au pire de l’ouragan Ian
La tension était palpable mardi alors que des vents jusqu’à 200 km/h sont attendus


Clara Loiseau
Les résidents de la Floride se préparaient au pire mardi pour faire face à l’ouragan Ian après que celui-ci a dévasté une partie de l’île de Cuba.
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«On s’est réfugiés dans notre deuxième maison [située à Palmetto en Floride], qui est en béton, avec des portes de garage qui sont à l’épreuve des ouragans. On a placardé toutes les fenêtres, donc on se sent un peu plus en sécurité, mais c’est stressant», raconte Jean-Benoît Girard, un Québécois qui réside normalement à Sarasota, dans le même état.
- Écoutez l'entrevue avec Denise Dumont, résidente de la Floride à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct 7 h 51 via QUB radio :
Depuis près d’une semaine, les résidents de la Floride se préparaient tant bien que mal à être frappés de plein fouet par l’ouragan Ian, maintenant classé catégorie 3.
Alors que ce dernier a ravagé Cuba, sans faire de victimes, il pourrait être «potentiellement mortel» lors de son passage dans l’État du sud-est des États-Unis, selon le Centre national des ouragans du pays. Des vents pouvant atteindre jusqu’à près de 200 km/h étaient attendus la nuit dernière.
L’état d’urgence a d’ailleurs été déclaré par le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis.
«La trajectoire change beaucoup, mais il faut être prêt, parce que quand tu es dedans [dans l’ouragan], c’est trop tard», ajoute M. Girard, qui passe la tempête avec un couple d’amis québécois également résidents de la Floride.

Provisions et sacs de sable
Pour éviter de se trouver sans eau, nourriture ou même électricité, les Floridiens se sont rués dans les magasins et stations d’essence pour faire le plein de provisions.
Pour Annie Lavigne et sa famille, qui se trouvent dans la ville de Saint Petersburg, sur la côte ouest de la Floride, la journée de mardi a été très occupée.
«On a hésité à rester ou à évacuer, mais comme on a fait installer des fenêtres à l’épreuve des ouragans, on a décidé de passer la tempête chez nous. On a suivi les recommandations: on a de l’eau, des repas préparés. On a ramassé toutes les affaires qui pourraient s’envoler à l’extérieur», soutient celle qui vit en Floride depuis huit ans.

Nervosité
Pour la mère de Mme Lavigne, Ginette Lavigne, la fébrilité est au rendez-vous.
«C’est la première fois qu’on vit ça. On n’a pas l’habitude des ouragans à Brossard», confie-t-elle au téléphone.
Alors qu’il devait rentrer chez lui en Floride, Bernard Daudrumez, qui passait des vacances au Québec, craint de retrouver sa maison, située à Sarasota, en piteux état.
«J’ai des amis qui s’occupent de vérifier que ma maison n’a pas de dommages, mais si jamais il y a quelque chose de majeur, je n’aurais pas le choix de prendre la route pour aller chez moi. Être loin de chez soi pendant ce genre d’évènement, c’est très inquiétant», laisse-t-il tomber nerveusement.
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