Critiquée par la France et le Canada, Pepsi promet d’en faire plus pour faire baisser le prix des aliments


Francis Halin
Critiquée par le ministre de l’Économie français et le ministre de l’Industrie canadien, la multinationale américaine Pepsi promet maintenant de trouver des solutions pour faire baisser le prix du panier d’épicerie.
« Nous sommes déterminés à collaborer avec le gouvernement pour trouver des solutions dans ce contexte difficile pour les Canadiennes et Canadiens », a assuré mardi le géant de boissons gazeuses Pepsi, qui pèse près de 322 G$ en Bourse.
Lundi dernier, les Nestlé et Kraft Heinz ont rencontré le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne, mais Coca-Cola et Pepsi ont brillé par leur absence, ce qui a irrité Ottawa.
« La conséquence, c’est l’ensemble des 40 millions de Canadiens et Canadiennes parce que l’on va être en mesure de voir ceux qui font quelque chose et ceux qui ne le font pas. Moi, j’ai été très clair avec eux, je n’aurai pas de problème à les nommer », avait laissé tomber le ministre au sortir de la rencontre.
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Ottawa piqué
Questionné ensuite par Le Journal, Pepsi a assuré qu’elle voulait bel et bien rencontrer le ministre du gouvernement Trudeau prochainement.
« Nous n’avons pas été en mesure d’y participer, mais nous avons proposé au ministre de le rencontrer à une date ultérieure », a assuré Pepsi dans une déclaration écrite.
Coca-Cola n’a pas répondu à nos questions.
« On attend des grands fabricants internationaux et nationaux qu’ils fassent leur part », avait par la suite martelé le ministre Champagne
Plus de concurrence, de compétition, d’innovation... Ottawa dit vouloir agir vite pour éviter de faire mal aux petits fournisseurs et aux agriculteurs.
Rappelons que Pepsi a reçu l’an dernier 3 M$ du ministère québécois de l’Agriculture pour une ligne de production de croustilles de maïs à Lévis au nom de l’« autonomie alimentaire » parce que sa filiale Frito-Lay veut y investir 90 millions $ pour une nouvelle unité de production et 40 millions $ pour un entrepôt.
La France agit
En août dernier, le ministre de l’Économie français, Bruno Lemaire, n’avait pas hésité à nommer haut et fort les noms des multinationales qui « pourraient faire beaucoup plus » comme Unilever, Nestlé ou Pepsi pour faire chuter le prix des aliments.
Il avait aussi mentionné les sociétés qui ont bougé en annonçant des baisses de prix pour aider les Français à souffler, comme l’entreprise de pâtes Barilla.
Bruno Lemaire avait ensuite pu annoncer « un accord global entre industriels et distributeurs » pour contrer « la spirale des prix de l’alimentaire ».
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