CRITIQUE | Voici ce qu’on a pensé de «Mayhem», le nouvel album de Lady Gaga

Après avoir longuement flirté avec le jazz, le blues et le country, Lady Gaga renoue enfin avec ses racines: la chanteuse fait un retour triomphal en musique pop avec Mayhem, son meilleur album depuis Born This Way, en 2011. 

Elle a erré, notre Lady Gaga, avant de retrouver son essence première. Une parenthèse jazz aux côtés de Tony Bennett, une incursion dans le blues et le rock pour la bande sonore du film A Star is Born, des détours country sur Joanne... La chanteuse n’a jamais cessé de surprendre ses «Little Monsters» tout au long d’une démarche artistique légitime, certes, mais par moments polarisante.

Mais aujourd’hui, Lady Gaga embrasse ses racines à pleine bouche avec Mayhem, un septième opus en carrière déposé dans les bacs vendredi. Et c’est une chanteuse frondeuse, en pleine possession de ses moyens qui débarque dans nos écouteurs après une succulente mise en bouche assurée par les extraits Die with a Smile, Disease et Abracadabra, servis à intervalles réguliers depuis l’été dernier.

Kaléidoscope musical

En amont de cette sortie tant attendue, l’icône de la pop promettait un kaléidoscope musical, comparant l’exercice de Mayhem à celui de rassembler les pièces d’un miroir brisé.

«Même si vous ne pouvez pas recoller les morceaux de manière parfaite, vous pouvez créer quelque chose de beau et d’entier en soi», avançait-elle dans un communiqué émis par l’étiquette Universal Music.

Et c’est exactement ce qu’elle livre. Les 14 titres de Mayhem s’enchaînent sans temps mort, créant un chaos parfaitement maîtrisé, voire étonnamment cohérent, malgré l’absence de fil conducteur. De la chanson Don’t Call Tonight, qui rappelle l’effervescence latine d’Alejandro, au Perfect Celebrity, faisant écho à la prémisse de Papparazzi, chaque nouvelle pièce s’imbrique de manière impeccable dans le répertoire de Lady Gaga.

Un hommage au Québécois Rick Genest, alias Zombie Boy

Mais attention, Mayhem n’est pas un album hermétique pour autant. Lady Gaga s’y permet différents flirts, que ce soit avec le funk, la pop ou encore le disco, ce dernier genre seyant d’ailleurs franchement bien à la pièce Zombieboy, hommage au mannequin montréalais Rick Genest, décédé en 2018.

La pop qu’elle décline en différents vers d’oreille se veut tantôt dansante, tantôt plus agressive (dans le plus positif des sens), et elle est teintée des influences glanées ici et là au fil des décennies. Résultat: une offrande assumée et réjouissante qui rappelle à chaque instant le talent et la légitimité de Lady Gaga.

Les Sabrina Carpenter, Ava Max, Chappell Roan et autres vedettes peuvent donc continuer à se disputer le titre de nouvelle princesse de la pop; la couronne de la reine, elle, demeure solidement vissée sur la tête de Lady Gaga.

Mayhem, Lady Gaga ✭✭✭✭✰

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