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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Critique: voici ce que nous avons pensé de «Something Beautiful», le (très bon) nouvel album de Miley Cyrus

La flamboyante Miley Cyrus a lancé son nouvel album, «Something Beautiful», le 30 mai.
La flamboyante Miley Cyrus a lancé son nouvel album, «Something Beautiful», le 30 mai. Photo d'archives Getty Images via AFP
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-05-30T15:30:00Z
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Ne cherchez pas l’équivalent de Flowers sur Something Beautiful, le nouvel album de Miley Cyrus. La flamboyante vedette pop n’est pas de celles qui répètent deux fois de suite la même recette.

Il serait plus qu’étonnant qu’un des 13 titres du neuvième album de Miley Cyrus récolte des milliards d’écoutes et remporte le Grammy de la chanson de l’année.

La pochette de «Something Beautiful».
La pochette de «Something Beautiful».

Something Beautiful, sorti vendredi, n’est pas non plus un opéra pop inspiré par The Wall, de Pink Floyd, comme on nous l’a pompeusement suggéré. Si c’est ce que l’artiste de 32 ans avait en tête durant sa conception, ça ne paraît pas à l’écoute.

Une fois ces bémols établis, force est de reconnaître que Something Beautiful n’est pas sans audace. Entre les déroutantes expérimentations de l’album Miley Cyrus & Her Dead Petz et la pop plus accessible d’un Bangerz ou d’Endless Summer Vacation, Miley Cyrus trouve un juste milieu qui lui sied très bien.

Certaines des meilleures chansons de Something Beautiful s’étirent sur plus de cinq minutes et renvoient tantôt au rock ou à la musique disco des années 1970 tout autant qu’à la synth-pop des années 1980.

Vos oreilles entendront des références d’une évidence à crever les tympans à ABBA, Madonna ou Lady Gaga.

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Miley la vulnérable

La première moitié de l’album, qui renferme les premiers extraits déjà connus du public, est la plus diversifiée, stylistiquement parlant.

La chanson-titre, qui alterne entre couplets de jazz sensuels et refrains furieusement rock, n’annonce pas du tout la pop dansante de End of the World et la ballade More to Lose, dont la mélodie aurait été mieux servie par une production plus discrète, moins envahissante.

La jolie pièce pop-rock Easy Lover fait ensuite écho à un thème récurrent de l’album: la vulnérabilité de Miley Cyrus en amour. «Tu dégages l’amour dont j’ai toujours eu besoin. Attache-moi à des chevaux et je ne te quitterais quand même pas», chante-t-elle, d’une voix qui frôle le désespoir.

Une mannequin dans le coup

Plus homogène, la deuxième portion de Something Beautiful est aussi la plus enlevante. Walk of Fame, six minutes de glorieuse pop disco qui s’ouvre sur un lointain cri rappelant les élans vocaux de Jimmy Somerville dans le succès des années 1980 Smalltown Boy, est la pièce de résistance.

C’est aussi l’un des deux titres où Miley Cyrus a ouvert la porte de son studio à un invité inattendu, dans ce cas-ci, l’artiste rock americana Brittany Howard.

Sur Every Girl You’ve Ever Loved, dont l’ouverture évoque le travail de Giorgio Moroder avec Donna Summer sur I Feel Love, c’est la mannequin Naomi Campbell qui vient susurrer quelques mots. Cette chanson a aussi une touche québécoise, soit un échantillonnage de Work It, une composition de l’artiste de Montréal Marie Davidson, mais il faut avoir une oreille très avisée pour le déceler.

Placée à la toute fin, l’inodore Give Me Love aurait pu être coupée lors de la sélection finale et les deux interludes inclus au milieu de l’album donnent envie de passer rapidement au titre suivant.

Ça ne change heureusement pas l’impression générale qu’à défaut de miser sur un succès à tout casser, le niveau artistique général de Something Beautiful est nettement au-dessus des précédents albums de l’artiste.

  • Notre note: 3 étoiles et demie
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