CRITIQUE | «I Don’t Understand You»: le mariage parfait entre la comédie et l’horreur


Bruno Lapointe
Déjantée, décapante et délicieusement politically incorrect, la comédie d’horreur I Don’t Understand You remplit chacune de ses promesses pour offrir un mariage des genres parfait.
C’est bien connu, l’horreur et la comédie font bon ménage, les deux genres diamétralement opposés s’avérant étonnamment complémentaires dans les diverses offrandes culturelles choisissant de les unir. Mais maintenir l’équilibre parfait entre l’épouvante et le rire demande énormément de doigté. Et, ça, les cinéastes Brian Crano et David Joseph Craig n’en manquent visiblement pas.
Pour leur première réalisation en duo, ils nous présentent Dom et Cole, couple homosexuel à qui la vie semble sourire. Ils sont en moyen, amoureux et sur le point d’adopter leur premier enfant. Mais un voyage en Italie pour souligner leur 10e anniversaire d’union prendra une tournure inattendue (lire ici: bien sanglante) lorsqu’une série de quiproquos laissera derrière eux une traînée de corps sans vie tous plus déglingués les uns que les autres.
Folie et absurdité
La prémisse est-elle unique ou révolutionnaire? Non, évidemment, d’autres créateurs ayant déjà pondu des intrigues aux bases similaires. Mais c’est l’exécution d’I Don’t Understand You qui fait sa réussite, autant derrière que devant la caméra. Les acteurs Andrew Rannells et Nick Kroll y sont donc pour beaucoup, embrassant avec autant de conviction toute l’absurdité et la folie inhérentes au récit.
Petite mise en garde, toutefois. Si la lecture de ces lignes vous inspire à découvrir I Don’t Understand You sur grand écran ce week-end, on vous suggère de vous rendre directement dans votre cinéma préféré... sans jeter un œil à la bande-annonce. Car ce long-métrage est le parfait exemple de ceux qui prennent l’affiche au terme d’une campagne promotionnelle en ayant dévoilé les principaux rebondissements et moments forts.
I Don’t Understand You ✭✭✭ 1/2
Un film de Brian Crano et David Joseph Craig, mettant en vedette Andrew Rannells, Nick Kroll et Amanda Seyfried.