Critique du nouveau «Dragons»: retour réussi dans l’île de Beurk

Isabelle Hontebeyrie
Dean DeBlois est parvenu à faire de ce Dragons en prises de vues réelles un film aussi émouvant et pertinent que la première version animée de 2010.
Difficile de se dire que, 15 ans après sa sortie, un long métrage animé mérite une nouvelle version. Difficile aussi de justifier cette nouvelle version par la seule émergence de nouvelles technologies. Après tout, ce n’est pas parce qu’on peut le faire qu’on doit le faire. Malgré ces réserves de départ, il faut admettre que ce tout nouveau Dragons tient la route.

Harold (Mason Thames), fils de Stoïk la Brute (Gerard Butler), n’est pas à sa place dans ce monde de Vikings chasseurs et tueurs de dragons. Lorsqu’il parvient à blesser un Furie Nocturne qu’il baptise «Krokmou», les deux s’apprivoisent mutuellement et deviennent amis.
Si l’histoire demeure la même – certains plans étant également identiques –, le réalisateur et scénariste québécois a profité de l’occasion pour ajouter des détails qui rendent le monde des Vikings et des dragons plus crédibles.
Ainsi, Astrid (Nico Parker), de qui Harold est secrètement amoureux, prend une nouvelle dimension, la jeune fille ayant plus de répliques que dans la version antérieure. Mais ce sont surtout les scènes avec les dragons qui ont été entièrement retravaillées. Les moments dans les airs sont les plus mémorables et ajoutent une dimension de danger et de suspense qui était absente de la version animée, plus enfantine.
On retrouve donc cet univers magique avec plaisir, Dean DeBlois ayant réussi haut la main à nous émouvoir par les scènes entre Harold et Krokmou. Mais la question demeure: fallait-il refaire Dragons... surtout que la suite est en préparation?
Note: 3,5 sur 5
Dragons virevoltera jusque sur un écran près de chez vous dès le 13 juin.