Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique du film «Le Gardien»: Jason Statham et David Ayer survoltés

Photo Daniel Smith/Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc./Amazon MGM Studios film
Partager

Isabelle Hontebeyrie

2024-01-12T01:00:00Z
Partager

Jason Statham se livre de bonne grâce aux excellentes scènes d’action de David Ayer, à qui l’on doit L’Escadron Suicide: la Mission ainsi que le scénario du premier Rapides et dangereux. 

On aime Jason Statham pour sa capacité à se sortir, grâce à ses poings, de toutes les situations, même les plus rocambolesques – il suffit de penser à Crinqué – ou à incarner des personnages en marge de la loi, mais dont le code d’honneur force le respect – il suffit de penser à Le transporteur.

Désormais un habitué de la franchise Rapides et dangereux, le Britannique avait malheureusement déçu dans Rapides X, sa prestation paresseuse n’ayant pas réussi à convaincre. Son retour en pleine forme (Jason Statham a quand même 56 ans, rappelons-le) dans Le Gardien est donc une bonne nouvelle et la réalisation toujours efficace de David Ayer le sert en tous points.

Josh Hutcherson est Derek Danforth dans le film «Le Gardien».
Josh Hutcherson est Derek Danforth dans le film «Le Gardien». Photo Daniel Smith/ Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. / Amazon MGM Studios film

La prémisse du long métrage ne manque pas d’intérêt même si les ficelles sont un peu grosses. Adam Clay (Jason Statham) est apiculteur et s’est pris d’affection pour Eloise Parker (Phylicia Rashad qu’on voit décidément trop peu), une professeure à la retraite. Mais voilà qu’elle est la victime d’une arnaque très élaborée par hameçonnage (l’une des meilleures scènes du film) et qu’elle perd toutes ses économies, sa retraite... et les deux millions $ de l’organisme de charité dont elle s’occupe. Désespérée, elle met alors fin à ses jours. Et Clay jure de la venger en découvrant les coupables puisque notre homme est, en fait, un ancien des Beekeepers (littéralement «les apiculteurs»), sorte de service secret clandestin.

Publicité

Emmy Raver-Lampman est Verona Parker dans le film «Le Gardien».
Emmy Raver-Lampman est Verona Parker dans le film «Le Gardien». Photo Daniel Smith/ Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. / Amazon MGM Studios film

Comme dans tout bon film d’action, les méchants sont brossés à grands coups de pinceaux exempts de nuances, même si l’on apprécie la présence de l’exquis et ambigu Jeremy Irons en Wallace Westwyld, ancien patron de la CIA et patriarche un peu dépassé des entreprises Danforth. Jemma Redgrave est sous-utilisée en présidente américaine potiche et dont les répliques à son fils, le méchant Derek (Josh Hutcherson), sonnent aussi creuses que les élucubrations de Donald Trump. Quant aux autres personnages féminins, on ne peut que déplorer leur inutilité.

Jeremy Irons est Wallace Westwyld dans le film «Le Gardien».
Jeremy Irons est Wallace Westwyld dans le film «Le Gardien». Photo Daniel Smith/ Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. / Amazon MGM Studios film

Mais il ne faut pas oublier que les dialogues ne sont qu’accessoires dans un film d’action et ne font que servir de liant aux moments violents. Les cascades et tueries sont parfaitement au point dans Le Gardien et c’est ce dont il faut se souvenir sans cesse en visionnant le long métrage.

Note: 3 sur 5

Le Gardien butinera les écrans des salles obscures de la province dès le 12 janvier. 

Publicité
Publicité