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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Critique du film «Eddington»: une occasion manquée... malgré Pedro Pascal

Photo fournie par VVS FILMS
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Isabelle Hontebeyrie

2025-07-18T00:00:00Z
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Ari Aster, cinéaste de Midsommar (avec Florence Pugh) tente cette fois-ci de convaincre avec un western satirique mettant en vedette Pedro Pascal, Joaquin Phoenix, Emma Stone et Austin Butler.

Nous replongeons dans l’ère de la pandémie, du port obligatoire du masque et des distances à observer. En mai 2020, dans la petite ville imaginaire d’Eddington, au Nouveau-Mexique, le maire Ted Garcia (Pedro Pascal) applique les mesures sanitaires à la lettre. Le shérif Joe Cross (Joaquin Phoenix), lui, est aux antipodes. Pas de masque, pas de distanciation... et un flirt avec quelques théories du complot, dont son épouse, Louise (Emma Stone), est friande. Ted et Joe sont également en froid, le premier ayant séduit Louise avant qu’elle ne soit avec Joe et Joe se présentant contre Ted dans la course à l’élection de la mairie.

Photo fournie par VVS FILMS
Photo fournie par VVS FILMS

La bourgade est également secouée par les soubresauts de Black Lives Matter, tandis que Dawn (Deirdre O’Connell), la mère de Louise, relaye ce qu’elle lit de pire sur internet et que sa fille succombe aux appels de Vernon Jefferson Peak (Austin Butler), sorte de gourou de secte.

Il y a quelques bonnes trouvailles dans les 149 minutes de ce Eddington, qui réexamine la pandémie de COVID. Les dialogues sont souvent percutants, le personnage de Joe Cross est porté par un Joaquin Phoenix en pleine forme se complaisant dans son rôle d’abruti qui se donne une mission.

On sourcille devant les trous scénaristiques, la dernière partie à la cohérence douteuse et le rôle trop maigre d’Emma Stone. Globalement intéressant, mais malheureusement trop long et parfois même un peu simpliste (notamment dans le lien entre le mouvement MAGA et la pandémie), Eddington constitue néanmoins un bel effort d’un réalisateur qui nous a pourtant habitués à mieux. Mais c’est peut-être parce qu’Ari Aster a écrit Eddington il y a cinq ans et qu’il aurait dû être son premier film.

Note: 3 sur 5

Eddington prend l’affiche sur les écrans de la province dès le 18 juillet.

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