Critique du film «Dans la peau de Cyrano»: une comédie familiale charmante

De La société des poètes disparus aux Choristes, plusieurs films mettant en scène des professeurs inspirants ont marqué l’histoire du cinéma au fil des années. La réalisatrice française Jennifer Devoldère apporte sa pierre à l’édifice avec son quatrième long métrage, l'émouvante et charmante comédie familiale Dans la peau de Cyrano.

Inspiré d’une pièce à succès présentée sur les planches en France depuis une dizaine d’années, Dans la peau de Cyrano nous transporte dans une petite ville en Auvergne où Colin (Joachim Arseguel), 14 ans, vient de déménager avec sa mère fraîchement divorcée (Aure Atika).

Bègue, Colin est terrorisé à l’idée de faire son entrée dans un nouveau collège où il ne connaît personne. Comme de fait, l’adolescent deviendra rapidement la cible des moqueries de ses camarades de classe.

Pour fuir la solitude et tenter de vaincre sa timidité, Colin décidera de s’inscrire à un atelier de théâtre dirigé par un professeur rebelle et charismatique, monsieur Devarseau (José Garcia). 

Voyant tout de suite le potentiel de Colin malgré son bégaiement, monsieur Devarseau le prendra sous son aile et lui proposera même de jouer le rôle de Cyrano de Bergerac dans la pièce qu’il monte avec ses élèves.

Belles performances

Sortie en France l’automne passé sous le titre Le Panache, cette comédie dramatique sur la différence et le dépassement de soi a remporté cinq prix il y a quelques semaines au Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM) et au Festival de cinéma en famille de Québec (FCEQ).

La réalisatrice Jennifer Devoldère (Sage-Homme) ne réinvente pas la roue en revisitant les codes de ce genre de film (on sent tout le long l’influence de La société des poètes disparus) et en y en abordant des thèmes à la mode comme la tolérance et l’identité de genre. 

Même si son scénario s’avère assez convenu et prévisible, Dans la peau de Cyrano réussit à nous émouvoir grâce notamment aux performances sensibles et attachantes de José Garcia et du jeune Joachim Arseguel, une belle révélation. 

• Note : 3,5/5
• Dans la peau de Cyrano, un film de Jennifer Devoldère avec Joachim Arseguel, José Garcia et Aure Atika. À l’affiche.