Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Austin Butler et Zoë Kravitz ont la mort aux trousses

Photo fournie par SONY PICTURES
Partager

Isabelle Hontebeyrie

2025-08-29T00:00:00Z
Partager

Dans le New York des années 1990, Darren Aronofsky met Austin Butler et Zoë Kravitz dans une situation hautement mortelle... et tout ça à cause d’un chat!

Darren Aronofsky nous a habitués à de grands films (qu’on aime son style ou pas, force est de constater que Requiem for a Dream, Le lutteur, Le cygne noir et même Noé sont un cran au-dessus de la mêlée). Mais cette fois-ci, il prend une pause et plonge dans un scénario que n’aurait pas renié Guy Ritchie (ou même, dans une moindre mesure, Martin Scorsese ou Quentin Tarantino).

Photo fournie par SONY PICTURES
Photo fournie par SONY PICTURES

C’est que Hank (Austin Butler) est un ancien prodige de baseball, devenu barman alcoolique à la suite d’un accident. Son «cousin» et voisin Russ (Matt Smith), un punk de la belle époque, lui demande soudain de garder son chat, Buddy (incarné par le félin canadien Tonic, à qui on prédit une brillante carrière!). Et c’est là que les ennuis commencent. Car Russ doit de l’argent à des mafieux et Hank ne tarde pas à avoir les Russes et les hassidiques (Liev Schreiber et Vincent d’Onofrio, impeccables) à ses trousses.

Yvonne (Zoë Kravitz, qui aurait mérité un rôle plus consistant), la petite amie de Hank, fait ce qu’elle peut pour l’aider, de même que Ramon (Regina King), la policière à qui il s’adresse après avoir été sauvagement battu et laissé pour mort par les Russes.

Publicité

En bon New-Yorkais, Darren Aronofsky s’amuse à recréer la Grosse Pomme du tournant du millénaire — aidé en cela par le scénario de Charlie Huston, auteur de l’ouvrage éponyme dont est tiré ce long métrage de 107 min —, incluant les tours du World Trade Center, les graffitis et les montagnes d’ordures.

La distribution est parfaite; Austin Butler, révélé dans le Elvis de Baz Luhrmann (et qui a aussi travaillé avec Denis Villeneuve dans la seconde partie de Dune), confirme son incroyable malléabilité. Parfait dans ce rôle qui mêle habilement vulnérabilité, violence et action, l’acteur de 34 ans se glisse sans difficulté dans la peau de son personnage, et démontre une fois de plus la polyvalence de son talent. On apprécie évidemment toutes les scènes avec Tonic le chat, et toute cette galerie de personnages secondaires hors norme.

Mais ne nous leurrons pas, malgré toutes ses qualités, ce Pris au piège, bien que hautement divertissant, n’est pas le meilleur de la filmographie de Darren Aronofsky, cinéaste qui semble avoir ici laissé de côté ce qui fait de lui un maître du drame psychologique.

Note: 3 sur 5

Pris au piège fait le coup de poing dans les salles de cinéma de la province dès le 29 août.

Publicité
Publicité