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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Critique de «Mickey 17»: Robert Pattinson et Mark Ruffalo dans l’espace

Robert Pattinson dans «Mickey 17», de Bong Joon-ho.
Robert Pattinson dans «Mickey 17», de Bong Joon-ho. PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS.
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Isabelle Hontebeyrie

2025-03-07T01:00:00Z
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Après Parasite, le réalisateur Bong Joon-ho livre un film encore plus déjanté, dans lequel Robert Pattinson, Mark Ruffalo et Toni Collette se déchaînent.

Mickey (Robert Pattinson) est un pauvre gars qui, avec son ami Timo (Steven Yeun), a de grosses dettes. Afin de fuir l’usurier qui les menace, il accepte de devenir «expendable», autrement dit un employé corvéable et surtout tuable à merci. Les pires jobs sont pour lui et, après chaque mort, il est cloné (ou plutôt réimprimé grâce à une technologie ultramoderne permettant d’imprimer un humain en 3D à partir de divers déchets organiques).

Affecté à un vaisseau spatial en route pour la planète particulièrement inhospitalière de Nilfheim, la 17e incarnation de Mickey (d’où le titre) se trouve mêlée à un imbroglio particulièrement explosif fait d'une liaison interdite avec Nasha (Naomi Ackie), une agente de sécurité, le politicien véreux Kenneth Marshall (Mark Ruffalo) et son épouse à moitié folle (Toni Collette), de contacts avec les créatures étranges qui peuplent les lieux... et de la confrontation avec son double, Mickey 18.

Robert Pattinson campe Mickey 17… et son clone 18 dans le film «Mickey 17».
Robert Pattinson campe Mickey 17… et son clone 18 dans le film «Mickey 17». PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS.

Comme dans Parasite, Bong Joon-ho met en scène les vicissitudes des laissés-pour-compte de la société, cette fois-ci en présentant le tout dans une histoire de science-fiction abracadabrante où on retrouvera parfois l’absurdité d’un Brazil, de Terry Gilliam. La performance parfois presque désincarnée de Robert Pattinson fait écho, pour les cinéphiles, à celle que l’ancienne vedette de Twilight avait donnée à Claire Denis dans son High Life, sorti en 2018.

Mais c’est Mark Ruffalo qui vole toutes les scènes dans lesquelles il apparaît. L’acteur des Marvel, toujours excellent en Hulk, se transforme ici en politicien et homme d’affaires déjanté et gueulard. Impossible de ne pas y voir une ressemblance particulièrement sarcastique avec l’actuel locataire de la Maison-Blanche, que l’on savoure. L’ajout du personnage de Toni Collette rend encore plus cruelles les manigances de ce couple assoiffé d’argent et de pouvoir, au détriment de toute vie... humaine ou non.

Et même si le scénario part parfois (pour ne pas dire souvent) dans toutes les directions, y compris les plus déjantées et les plus inutiles, on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine affection pour cette œuvre qui ne ressemble à rien d’autre, si ce n’est, parfois, à du Leos Carax.

Note: 3,5 sur 5

Mickey 17 atterrit dans les salles de cinéma dès le vendredi 7 mars.

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