Critique de «Lilo et Stitch»: encore une nouvelle version en prises de vues réelles

Isabelle Hontebeyrie
Le classique Lilo et Stitch fait lui aussi l’objet d’une modernisation, et cela, malgré le flop de Blanche-Neige.
Lilo et Stitch n’est pas que le film d’animation de 2002 de Chris Sanders et Dean DeBlois (le duo créateur de l’excellente trilogie Dragons), c’est aussi une franchise qui comprend quatre autres longs métrages (dont trois sortis directement en DVD et un télévisé), un court métrage, une série d’animation, des jeux vidéo, des bandes dessinées et une multitude de produits dérivés. Lilo et Stitch est donc d’une rentabilité extrême.
De là à en conclure que cette nouvelle version est uniquement motivée par des considérations mercantiles, il n’y a qu’un pas... que nous franchirons. Ce long métrage a été réalisé par Dean Fleischer Camp et scénarisé par Chris Kekaniokalani Bright et Mike Van Waes. Les deux auteurs ont eu la bonne idée de faire quelques changements – de nouveaux personnages, dont Tia Carrere qui tient le rôle de Mme Kekoa, assistante sociale qui veille au bien-être de Lilo (Maia Kealoha) et de sa grande sœur Nani (Sydney Elizebeth Agudong).
Les grandes lignes de l’histoire demeurent les mêmes – Stitch, résultat d’une expérience extraterrestre, se retrouve sur Terre et devient ami avec une orpheline – et l’on apprécie la spontanéité de la jeune actrice Maia Kealoha qui a été choisie parmi plusieurs centaines d’aspirantes et dont c’est le premier rôle.
Mais cela ne suffit pas à nous convaincre, pas plus que le budget de 100 M$ ou les décors enchanteurs et paradisiaques d’Hawaï. En cette période estivale de superproductions pendant laquelle les studios américains rivalisent d’imagination et d’effets spéciaux pour nous faire dépenser notre argent dans les salles obscures, on se serait attendu à mieux (on se rappellera d’ailleurs que la version en prise de vues réelles de Dragons sortira dans quelques semaines).
Note: 2,5 sur 5
Lilo et Stitch déboulera sur les écrans dès le 23 mai.