Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique de «Hurry Up Tomorrow»: Une gigantesque pub pour The Weeknd

PHOTO FOURNIE PAR LIONSGATE
Partager

Isabelle Hontebeyrie

2025-05-16T00:00:00Z
Partager

Présenté comme un suspense psychologique, ce bien mauvais Hurry Up Tomorrow n’est, en fait, qu’un support maladroit pour la sortie du nouvel album éponyme de The Weeknd.

Coécrit par Abel Tesfaye, alias The Weeknd, en collaboration avec le réalisateur Trey Edward Shults et le producteur Reza Fahim, l’homme derrière la série d’HBO The Idol qui met en vedette Lily-Rose Depp et... The Weeknd. La série, amplement éreintée par la critique, n’avait pas su trouver de public.

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Les deux hommes récidivent avec la production Hurry Up Tomorrow, dont les aspirations pseudo artistiques se perdent dans les méandres d’un scénario injustifiable. Car la trame narrative est tellement mince qu’elle en devient inexistante. The Weeknd, en pleine rupture amoureuse et en pleine tournée, rencontre Anima (Jenny Ortega), une jeune femme pour le moins troublée. On note la présence de Barry Keoghan en Lee, le gérant de The Weeknd.

Contrairement à des films biographiques – même non conventionnels, comme l’excellent Better Man dans lequel Robbie Williams apparaît sous les traits d’un chimpanzé – Hurry Up Tomorrow n’a pas la prétention de nous présenter l’homme derrière la vedette. On n’en saura donc pas plus sur l’interprète de Blinding Lights, même si l’on trouve dans Hurry Up Tomorrow une tentative d’exploration des affres de la célébrité.

Conçu et développé avant l’album éponyme, Hurry Up Tomorrow plaira peut-être aux admirateurs, mais rien n’est moins sûr en observant les réactions des cinéphiles et mélomanes présents au visionnement anticipé du long métrage de 105 minutes et au budget de production de 15 M$. Les rires dominaient... ce qui n’est évidemment pas la réaction souhaitée.

On déplore que The Weeknd n’ait pas trouvé mieux pour tenter de lancer sa carrière cinématographique, de la même manière qu’on regrette qu’un scénario plus étoffé n’ait pas été développé, donnant à Hurry Up Tomorrow de gigantesques allures d’infopub dont la qualité globale n’est pas la préoccupation majeure.

Note: 1 sur 5

Hurry Up Tomorrow est à l’affiche dès le 16 mai.

Publicité
Publicité