Critique de «Fight or Flight»: Y’a-t-il un tueur (préférablement fou) dans l’avion?

Isabelle Hontebeyrie
Eh oui, Josh Harnett se livre même à un petit massacre à la tronçonneuse à 37 000 pieds dans les airs.
Josh Harnett a disparu des écrans radars au milieu des années 2000, voulant cesser d’être une vedette, notamment en refusant le rôle de Superman. Il a ensuite déménagé en Angleterre où il mène une vie de famille heureuse en compagnie de l’actrice Tamsin Egerton et de leurs quatre enfants. Mais, malgré cette discrétion, il n’a jamais cessé de jouer et on le trouve tous les ans au générique d’une production plus ou moins obscure, exception faite de son travail dans la série Penny Dreadful et de son petit rôle dans le Oppenheimer de Christopher Nolan.
Aujourd’hui, à 46 ans, et après avoir travaillé avec Guy Ritchie (La furie d’un homme en 2021 et Opération Fortune: ruse de Guerre en 2023), le voici dans le rôle principal d’une comédie d’action, sorte de mélange entre Machete (pour le sang) et Snakes on a Plane (pour l’avion), c'est-à-dire sans queue ni tête.
Lucas Reyes (Josh Hartnett) est un agent mis à l’index que son ancienne patronne, Katie (Katee Sackhoff, adulée par les amateurs de science-fiction depuis la série Battlestar Galactica), rappelle. Car un agent, surnommé The Ghost, est dans un avion qui vient de décoller de Bangkok. Reyes est donc chargé d’aller protéger l’inconnu, des mercenaires étant aussi à bord pour tuer ce fantôme.
La prémisse est donc mince, mais elle est amusante. Le cinéaste James Madigan, dont c’est ici le premier long métrage à titre de réalisateur, s’est bâti une solide réputation en travaillant sur les effets spéciaux d’Iron Man 2 et en dirigeant la seconde équipe de productions telles que Mégalodon ou encore Transformers: le réveil des bêtes. Afin de s’assurer d’un maximum de scènes de combats efficaces et d’une direction de la photographie énergique, il a embauché Matt Flannery, un nom associé à celui de Gareth Evans dans l’éblouissant Le raid – Rédemption (les amateurs d’action qui ne connaissent pas se précipiteront sur ce bijou, visible sur Netflix ou AppleTV).
Fight or Flight n’a pas la prétention des titres mentionnés, ce n’est qu’un divertissement sanglant et dont l’objectif d’amuser est amplement atteint... en attendant une suite, la porte étant grande ouverte à la fin du long métrage.
Note: 3 sur 5
Fight or Flight amuse les cinéphiles amateurs de combats sanglants dès le 9 mai.