Déclaration controversée de Legault sur le logement: le maire Marchand lui demande d’agir rapidement


Stéphanie Martin
Le maire de Québec renvoie la balle au gouvernement Legault, qui doit selon lui agir rapidement pour contrer la crise du logement, à la suite des commentaires du premier ministre qui estime que la hausse du prix des maisons est un mal nécessaire pour ne pas «rester pauvre».
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Bruno Marchand réagissait à la déclaration du premier ministre François Legault, qui a affirmé qu’il ne veut pas que le Québec «reste pauvre» simplement pour que la valeur des propriétés demeure plus basse qu’en Ontario et en Colombie-Britannique.
«On a un problème. [...] Le gouvernement et les villes, on ne peut pas juste se satisfaire de la montée du prix. On doit être meilleur», Bruno Marchand.
Le maire, avec ses homologues des autres grandes villes, réclame depuis des mois de meilleurs investissements, notamment en logement social.
- Écoutez l’entrevue avec Cédric Dussault, co-porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, via QUB radio:
«Iniquité intergénérationnelle»
M. Marchand affirme qu’il est d’accord avec le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, qui s’inquiète d’une iniquité intergénérationnelle pour les jeunes qui peinent à accéder à la propriété.
«Quand M. Cormier nous dit qu’on frôle l’iniquité intergénérationnelle, ça me semble un problème dont le premier ministre doit s’occuper, a affirmé Bruno Marchand. Ça me semble un problème qui revient au gouvernement du Québec. Pas seul, mais ça revient au gouvernement du Québec de nous aider à faire en sorte que nos jeunes familles [...] puissent avoir accès [à la propriété].»
Il souhaite que le gouvernement du Québec «prenne pleinement conscience de la crise et qu’il nous donne les moyens de nos ambitions pour qu’on puisse résorber cette crise».
Sans qualifier les commentaires de M. Legault, il affirme que la hausse du prix des maisons comporte aussi une «face cachée».
«On ne peut pas juste viser la hausse des prix pour dire que ça va bien si notre monde, nos jeunes familles, nos jeunes qui sortent de l’université ne sont pas capables d’habiter dans les villes parce que c’est pas abordable. On a un problème. [...] Le gouvernement et les villes, on ne peut pas juste se satisfaire de la montée du prix. On doit être meilleur.»
«N’importe quoi»
Le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, affirme que «ce n’est pas vrai que les salaires et le prix des propriétés montent à la même vitesse. [...] C’est n’importe quoi de dire quelque chose comme ça». Il croit lui aussi que le gouvernement doit adopter des politiques pour aider les gens à passer au travers. «C’est pas un discours qui est connecté avec la réalité.»
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