Crise du logement: une association appelle à supprimer la TVQ sur les habitations locatives neuves

Agence QMI
Face à la crise de logements, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a réclamé vendredi la suppression de la taxe de vente du Québec (TVQ) sur les habitations locatives neuves, à l’image de ce qu’a décidé Ottawa sur la TPS.
En prévision de la mise à jour économique du ministre des Finances Éric Girard, l’organisme a identifié quatre priorités afin de donner «un coup de pouce» au secteur de la rénovation et de la construction résidentielle dans un contexte de crise de logements, peut-on lire dans un communiqué.
«La [Société canadienne d'hypothèques et de logement] SCHL a soulevé qu’il fallait construire plus de 148 000 unités par année pour maintenir l’abordabilité à l’horizon 2030», a affirmé le président-directeur général de l’APCHQ, Maxime Rodrigue pour qui la situation «s’aggrave de jour en jour et les ménages peinent à se loger».
Outre la suppression de la TVQ, l’association propose au gouvernement Legault de soutenir les municipalités à financer les services à la communauté engendrés par le développement résidentiel.
L’autre mesure proposée par l’APCHQ concerne l’instauration d’une aide financière correspondant à 30 % du coût des travaux pour la rénovation écoénergétique des immeubles locatifs.
Même s’il est important de travailler sur le logement social et abordable, qui concerne 20 % de ménages à faible revenu, Québec ne devrait pas non plus oublier l’accès à la propriété pour les autres ménages, autrement plus nombreux dans la population, a noté l’Association.
Pour ce faire, elle propose la suppression ou le remboursement des droits de mutation aux premiers acheteurs, avec compensation aux municipalités, comme c’est le cas en Ontario et en Colombie-Britannique.
L’APCHQ a demandé aussi la mise en place d’un programme favorisant l’accès à la propriété, qui offrirait un rabais de taux aux acheteurs d’une propriété neuve, à l’image de ce que proposaient les anciens programmes «Corvée-Habitation» et «Mon taux, mon toit».
«J’appelle le gouvernement du Québec à ne pas négliger l’accès à la propriété, qui est une avenue forte pour créer de la richesse, surtout dans un contexte où la variation du PIB réel sera vraisemblablement de 0 % pour le troisième trimestre de 2023», a ajouté M. Rodrigue.