Crise à la DPJ: «C'est difficile de donner des services à la population»
Agence QMI
La crise qui frappe la DPJ de la région de la Mauricie et du centre du Québec, placée sous tutelle par le gouvernement du Québec à la suite de manquements graves, aurait pu être évitée, selon l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
La Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec a statué que des enfants ont été retirés de leurs familles sur la base d’informations erronées pour ensuite être placés en adoption.
«On est très préoccupés par la situation [...] Quand on nous demande si ça aurait été évitable, naturellement, ça fait des années qu’on dénonce que nos intervenants sont dans des conditions très difficiles», a plaidé Véronique Neth, la porte-parole de l’APTS pour la région de la Mauricie–Centre-du-Québec.
Cette dernière décrit une pénurie de main-d’œuvre endémique qui afflige l’offre de service. La situation fait en sorte qu’il y a de moins en moins d’intervenants expérimentés sur le terrain.
«Pour vous donner des exemples, dans deux de nos régions cet été, il y avait des bureaux [où il] manquait plus de la moitié du personnel. Et le second, il manquait les deux tiers du personnel», a soutenu Mme Neth.
«On parle de surcharge au travail, des listes d'attente qui ne font que s'accumuler. Donc, la pression est très grande. C'est difficile de donner des services à la population», a-t-elle ajouté.
La moyenne d’expérience des travailleurs en centre jeunesse est d’environ 5 ans en Mauricie–Centre-du-Québec, selon Véronique Neth.
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