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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Criminels récidivistes : les policiers demandent des changements concrets

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Louis-Antoine Lemire | Agence QMI

2023-01-16T21:28:23Z
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Le président de l’Association des directeurs de police du Québec, Pierre Brochet, considère que l’allègement du processus de remise en liberté a un impact sur les récidivistes violents et demande au gouvernement Trudeau de renverser le fardeau de la preuve pour les criminels violents récidivistes.

Monsieur Brochet ainsi que d’autres chefs de police de partout au pays implorent le Parti libéral du Canada de ne pas alléger le processus de remise en liberté des contrevenants violents accusés de crimes avec armes à feu.

Ce dernier a précisé au micro de Benoît Dutrizac à QUB Radio que le projet de loi C75 adopté en 2019, traite, entre autres, des libertés provisoires. 

«Il a été adopté en raison d’une surreprésentation de la population autochtone et des accusés provenant de groupes vulnérables. En fait, ce qu’on a voulu faire, c’est d’éviter de garder les gens emprisonnés en attendant leur procès», a expliqué le président de l’ADPQ.

Du même souffle, M. Brochet a ajouté que ce projet de loi fait en sorte que des criminels sont remis sur la route plus rapidement.

Une lettre officielle a été envoyée au ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, pour qu'il revoie des articles du projet de loi C75. 

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Une rencontre devrait se dérouler prochainement. 

«C’est quand même un défi de faire en sorte qu’on apporte des changements au niveau fédéral. C’est ce que nous demandons comme ouverture. Il y a beaucoup de joueurs impliqués qui demandent des changements.»

Pierre Brochet reconnaît qu’il y a des populations défavorisées avec plusieurs problèmes sociétaux. 

Cela dit, il se questionne quant à savoir si la solution est de les libérer plus rapidement.

«Un policier a été tué en Ontario, mais la plupart du temps, les victimes sont dans leur communauté. Les victimes de meurtre ou de tentatives sont souvent des minorités visibles dans la région de Montréal. Si tu libères un individu violent, il retourne dans sa communauté», s’est-il exclamé.

Pierre Brochet a avoué que les policiers ferment parfois les yeux sur certaines infractions mineures pour éviter d’être accusés de profilage racial ou cités à la Commission de déontologie.

Policier depuis 37 ans, M. Brochet n’a jamais connu un tel contexte et il y est allé de cette analogie. 

«C’est un peu comme au hockey. Si tu veux que ton équipe performe, il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs. Cependant, si à la première erreur tu es sur le banc, tu vas jouer sur les talons. C’est ce que nous ne voulons pas. On veut que nos policiers continuent à enquêter, à patrouiller et prendre des initiatives.

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