Création d’une agence antifraude: «Le besoin est bien-là, la fraude n’a jamais été aussi répandue», estime un expert en cybercriminalité

Le gouvernement fédéral annonce la création d’une agence antifraude pour lutter contre l’explosion des fraudes en ligne. Benoît Dupont, expert en cybersécurité, salue cette initiative mais souligne le manque d’implication des plateformes numériques. 

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L’expert voit d’un bon œil la création d’une nouvelle agence antifraude par le fédéral en raison de l’augmentation fulgurante des fraudes en ligne.

Selon ses estimations, de 2 à 2,5 millions d’adultes canadiens sont victimes de stratagèmes frauduleux chaque année, entraînant des pertes de 10 milliards de dollars au profit des réseaux criminels qui sont souvent situés à l’étranger.

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«C’est un transfert de richesse massif parce que cet argent-là s’en va dans les réseaux criminels, s’en va à l’étranger. Souvent ce sont des personnes qui perdent toutes leurs économies ou tous leurs fonds de retraite et parfois même qui s’endettent. Donc (...), ça crée vraiment des catastrophes personnelles, des tragédies personnelles à une échelle complètement inouïe», a-t-il commenté.

Benoît Dupont fait remarquer la nécessité d’impliquer les entreprises de plateformes numériques dans la lutte contre les fraudes puisque ce sont par ces plateformes que les fraudeurs entrent en contact avec leurs victimes.

«Donc on parle notamment des plateformes de médias sociaux, parce que c’est par ces plateformes-là que les victimes rentrent en contact avec les fraudeurs et par la diffusion de publicités», a-t-il expliqué.

Selon lui, «il n’est peut-être pas trop tard mais l’occasion aurait été magnifique d’essayer de trouver des mécanismes pour mettre beaucoup plus de pression sur Meta et Facebook».

Voyez l’entrevue complète plus haut...