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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

CPE: menace d’une grève illimitée dès la semaine prochaine

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2021-11-26T15:40:49Z
2021-11-27T01:17:19Z
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Québec est prêt à bonifier encore ses augmentations salariales pour les éducatrices en CPE, mais rien n’y fait : elles sont prêtes à déclencher une grève générale illimitée afin d’obtenir des hausses similaires pour les employés de soutien.

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Le Conseil du trésor a présenté une nouvelle « offre non formelle » lors d’un blitz de négociations, la semaine dernière. 

Le salaire proposé pour une semaine de quatre jours passait d’environ 42 000 $ au dernier échelon actuellement à 50 000 $, soit 1000 $ de plus dans la proposition d’octobre. 

Celles qui acceptaient de travailler cinq jours par semaine voyaient également leur nouveau salaire se hausser de 1000 $ de plus que dans la dernière offre, à 64 000 $ annuellement.      

  • Écoutez le résumé des actualités avec Alexandre Dubé sur QUB radio:   

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Vote de grève

Malgré cela, les syndiquées de la CSN ont voté massivement en faveur d’une grève générale illimitée dès mercredi prochain, « si les négociations avec le gouvernement ne débloquent pas d’ici là ».

Les 11 000 travailleuses en CPE se sont prononcées en faveur de ce moyen de pression ultime dans une proportion de 92 %. Elles rejoignent ainsi la FIPEQ-CSQ qui a déjà adopté des mandats de grève générale illimitée avec l’appui de 91 % des syndiquées. 

De son côté, le gouvernement Legault évoque déjà la possibilité d’une loi spéciale pour forcer le retour au travail des éducatrices et des employés de soutien dans les CPE. 

« Je vais faire tous les efforts pour m’entendre [avec les syndicats], mais ça fait très certainement partie des outils qui sont disponibles », affirmait jeudi la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel.  

Les propos de la ministre risquent d’alimenter la grogne des syndiquées, estime la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. « La loi spéciale, ce serait la plus mauvaise décision que ce gouvernement-là pourrait faire pour les centres de la petite enfance, a-t-elle déclaré en conférence de presse vendredi. Les travailleuses vont quitter massivement. Elles doivent être reconnues, et ça, ce serait vraiment une claque au visage, s’il en venait à faire un choix de cet ordre-là. » 

Québec offre aux éducatrices une hausse de 20,2 % sur trois ans (18 % selon la CSN), mais les syndicats réclament une augmentation plus importante que ce qui est sur la table pour les employés de soutien, comme les concierges et cuisiniers en CPE. 

La plupart des autres corps d’emploi se font proposer une hausse d’environ 9 % sur trois ans, mais les agentes de conformité (7,5 %), adjointes administratives (7 %) et agentes de soutien technique et pédagogique (6 %) se font offrir des hausses moins importantes, selon la CSN.  

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