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L'article provient de Le Journal de Québec
Éducation

COVID-19 : Oui, le personnel scolaire peut se faire dépister

AFP
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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2022-01-24T18:44:12Z
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Les enseignantes et éducatrices, qui nageaient en pleine confusion la semaine dernière, ont bel et bien accès aux centres de dépistage de COVID-19, le ministère de la Santé ayant finalement changé sa consigne lundi.  

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«Dorénavant, la consigne sera la suivante : le personnel scolaire et celui des différents milieux de garde font partie des clientèles prioritaires, si elles sont symptomatiques», indique le ministère de la Santé par courriel. 

Depuis le 15 janvier, les enseignants, éducateurs et autres membres du personnel scolaire ont accès aux tests PCR en centres de dépistage, contrairement à l’ensemble de la population. 

Or, Le Journal publiait samedi le témoignage de travailleuses de l’éducation qui ont eu la surprise de se faire revirer de bord une fois rendues sur place, même après avoir pris un rendez-vous en ligne. 

À ce moment, les ministères de l’Éducation et de la Santé envoyaient des sons de cloche opposés. 

Au cabinet du ministre de l’Éducation, on insistait pour dire que tous ceux qui travaillent dans les écoles étaient censés avoir accès aux centres de dépistage. 

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Mais sur le site du gouvernement quebec.ca, on pouvait lire une consigne bien plus limitante : seuls les membres du personnel scolaire qui n’avaient pas de tests rapides dans leur milieu avaient accès aux tests PCR. 

Lundi midi, la consigne a finalement été modifiée sur quebec.ca. La mention de l'accès aux tests rapides a été retirée. 

«Cafouillage inutile»

«Finalement!», a réagi le président de la Centrale des syndicats du Québec Éric Gingras, lundi. Il qualifie cette semaine d’incertitude de «cafouillage inutile» et d’«imbroglio absolument non nécessaire dans un contexte où il y a déjà bien des tensions et inquiétudes.» 

«Nous saluons ce revirement», abonde Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain, qui représente notamment des enseignants en Montérégie. Une dizaine de membres avaient contacté le syndicat la semaine dernière après s’être butés à un refus. 

«Nous avons enfin droit à un peu de cohérence de la part du gouvernement [...] Qu’en sera-t-il du reste des mesures touchant le personnel scolaire?», s’inquiète M. Guilbault. 

Une semaine de dissonance

«Pour nous, la consigne n’a jamais changé. Ça a toujours été très clair» que les membres du personnel scolaire faisaient partie des personnes prioritaires pour le dépistage, qu’ils aient des tests rapides ou pas, rappelle Florent Tanlet, attaché de presse au cabinet du ministre Jean-François Roberge. 

Comment expliquer alors la dissonance qui a régné pendant plusieurs jours entre les messages envoyés par les deux ministères? 

Le ministère de la Santé n’a pas répondu directement à la question. Il a toutefois fourni un document suggérant que la directive initiale avait été resserrée le 17 janvier dernier, soit deux jours après le début de l’ouverture des centres de dépistage au personnel scolaire. 

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