COVID-19: les tests rapides encore efficaces


Héloïse Archambault
Les tests rapides de dépistage de la COVID-19 sont encore le meilleur outil pour détecter le virus, assurent des experts, même si des malades doivent parfois passer plusieurs tests durant quelques jours avant de tester positif.
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« C’est vraiment le meilleur outil, assure Roxane Borgès Da Silva, de l’institut CIRANO, qui surveille l’épidémie de COVID-19. Les tests rapides sont très fiables pour évaluer la contagiosité. »
Vrai négatif?
Depuis janvier dernier, les tests rapides ont remplacé les tests PCR dans la population générale. Or, des gens symptomatiques doutent parfois d’un résultat négatif, surtout quand d’autres membres de la famille sont positifs.
En fait, le test rapide sert à évaluer la charge virale contagieuse du patient, mais ce n’est pas nécessairement relié aux symptômes. C’est pourquoi un malade obtient parfois un test positif seulement après plusieurs jours de dépistage, et pas toujours quand il se sent le plus malade.
« Il n’y a pas une relation complète entre symptômes et contagiosité. C’est surtout là qu’il faut faire attention », prévient Benoit Barbeau, virologue à l’Université du Québec à Montréal.
Selon l’épidémiologiste Kevin L’Espérance, le test rapide détecte 8 cas sur 10 chez les personnes symptômatiques, mais est moins fiable chez les aymptomatiques (3 à 5 cas sur 10).
Selon M. Barbeau, les nombreux variants de la COVID-19, notamment Omicron (et BA.2), ont entraîné une légère perte d’efficacité des tests rapides.
« Elle n’est pas aussi optimale qu’au début, mais on s’entend que la fiabilité demeure », assure-t-il.
Ce dernier ajoute toutefois qu’après deux tests négatifs, un malade peut cesser de se dépister, et demeurer prudent dans ses sorties.
« Il faut se limiter, ça ne sert à rien de faire des tests exagérément », dit le virologue.
Retour des tests PCR?
Par ailleurs, ces experts ne croient pas que les tests PCR devraient être rendus davantage disponibles pour la population générale. Même si le dépistage est accessible aux 60 ans et plus, peu de gens y ont recours, note Mme Borgès Da Silva.
« Personne n’y va, les gens préfèrent rester dans le confort de leur foyer, dit-elle. Ça ne sert à rien qu’ils réouvrent.»
Toutefois, plusieurs experts notent que ces tests étaient un outil non-négligeable, puisqu’ils permettaient d’avoir des données précises sur l’évolution de la pandémie.
Petit conseil pour le test rapide : le bâton doit être bien inséré dans toutes les voies qui peuvent être infectées (bouche, gorge, nez).