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L'article provient de Le Journal de Québec
Santé

COVID-19: l’antiviral Paxlovid n’est plus gratuit pour la majorité des personnes admissibles

Il est remboursé selon les mêmes modalités que celles des autres médicaments, confirme la RAMQ

Capture d’écran TVA NOUVELLES
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2024-07-25T23:00:00Z
2024-07-30T14:32:14Z
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Paxlovid, le traitement contre la COVID-19 de Pfizer, n’est plus offert gratuitement aux personnes admissibles, en vertu d’un programme spécial, et est plutôt remboursé selon les mêmes modalités que celles des autres médicaments, selon la RAMQ.

• À lire aussi: Le médicament Paxlovid reste sous-utilisé, selon des médecins et des pharmaciens

«Le Programme d’accès en pharmacies communautaires à certains traitements médicamenteux contre la COVID-19 a pris fin le 31 mai 2024», a confirmé au Journal par courriel une porte-parole de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Paxlovid se retrouve maintenant sur la Liste régulière des médicaments et est donc soumis aux mêmes conditions de paiement que celles des autres médicaments couverts par le gouvernement, a-t-on appris.

«Depuis le 23 mai 2024, le Paxlovid est inscrit à la Liste des médicaments avec des conditions pour une clientèle ciblée. En conséquence, selon son plan d’admissibilité, la personne assurée doit payer des contributions pour ce médicament», précise la porte-parole.

Dans le pire des cas, les adhérents au régime public ne débourseront pas plus de 99,65$, puisque c’est la contribution maximale par mois prévue dans les tarifs de la RAMQ. Un emballage de Paxlovid vaut près de 1300$, selon un document de la RAMQ que nous avons consulté.

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Rappelons que certaines personnes, comme celles en situation de faible revenu ou certains étudiants, sont assurées sans frais par le régime public et ne paieront donc rien.

Contradiction

Tout cela semble contredire les informations qui, encore jeudi, étaient fournies par le gouvernement du Québec sur son site web. On pouvait lire que toute personne admissible «pourra recevoir gratuitement son traitement de Paxlovid dans la pharmacie de son choix».

En réponse à nos questions, le ministère de la Santé et des Services sociaux a finalement confirmé au Journal, mardi, que le programme d’accès universel gratuit aux traitements contre la COVID-19 a cessé à la fin du mois de mai 2024.

L'information a aussi été corrigée sur le site web du gouvernement.

Cette décision a été prise alors que le gouvernement fédéral a mis fin à l’approvisionnement gratuit en Paxlovid pour les provinces, a expliqué le porte-parole Francis Martel.

«Afin de maintenir une couverture d’assurance pour le PaxlovidMC, ce produit a été inscrit à la Liste de médicaments du Régime général d’assurance médicaments. Cette couverture permet d’assurer un accès économique au PaxlovidMC pour tous les Québécois, au même titre que tous les autres médicaments inscrits», dit-il.

«Notons que les clientèles vulnérables sur le plan économique (ex. assistés sociaux, Personne de 65 ans ou plus recevant 94 % ou plus du Supplément de revenu garanti maximal) bénéficient de la gratuité du Paxlovid comme pour les autres médicaments prescrits», précise-t-il.

L’État québécois avait élargi, en mars 2022, l’accès à Paxlovid, qui se présente sous la forme de comprimés, pour les personnes risquant des complications.

Le traitement est toujours réservé aux gens risquant de développer une forme sévère de la maladie, précise la RAMQ.

Des changements

À l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires, la directrice principale des affaires externes et pharmaceutiques, Geneviève Pelletier, explique que des changements ont été apportés récemment.

«Le Paxlovid est toujours disponible sur le marché, mais pas sous forme de gratuité. Donc c’est un médicament comme tous les autres médicaments qu’on peut se procurer en pharmacie avec une ordonnance», remboursable par ses assurances publiques ou collectives, dit-elle.

Selon elle, il n’y a pas d’enjeu d’approvisionnement à l’heure actuelle, mais il est possible que les stocks soient faibles dans les pharmacies, en fonction de la demande.

En Nouvelle-Écosse, le réseau CBC rapportait, en mai, que l’antiviral Paxlovid ne serait plus offert gratuitement et serait ajouté au programme provincial d’assurance-médicaments, car Ottawa ne payait plus pour approvisionner les provinces.

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