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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Course à la chefferie du PLQ: Il faudrait que quelqu’un sonne le réveil

Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Photo portrait de Rémi Nadeau – analyse

Rémi Nadeau – analyse

2025-05-11T18:10:00Z
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La course à la direction du Parti libéral du Québec est en voie de devenir une occasion ratée de donner un coup de fouet au parti. Si les libéraux veulent vraiment reconquérir les francophones, ils ont besoin d’un certain signal de réveil maintenant.

Les candidats à la chefferie ont croisé le fer pour une troisième fois, samedi à Gatineau.

Il n’y a pas eu de véritables nouvelles idées exprimées, pas de remise en question des positions du parti, ni d’affrontement direct entre les aspirants.

Si le premier débat sur l’économie était consensuel, celui sur le thème «rassembler» avait des airs de concert de ronronnements.

Tous les candidats ont condamné le recours à la clause dérogatoire pour protéger la loi sur la laïcité du Québec des contestations judiciaires.

Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Tous ont aussi jugé que François Legault poussait le bouchon trop loin sur le dos des immigrants.

«On ne peut pas avoir un gouvernement qui est plus intolérant», a estimé Marc Bélanger.

Charles Milliard soulignait que bien qu’il soit pour la neutralité de l’État, la loi 21 n’est que «la vision caquiste» de la laïcité.

Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Vision en immigration

Karl Blackburn, ex-pdg du Conseil du patronat, est celui qui a insisté le plus sur une hausse des seuils d’immigration pour répondre aux besoins des entreprises.

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Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Marc Bélanger lui a reproché cette «vision patronale».

Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Toutefois, aucun candidat n’a cherché à provoquer de duel.

Charles Milliard a évoqué que «très peu de Québécois se sont reconnus dans l’initiative du siècle», visant un Canada à 100 millions d’habitants, ce qui se voulait une flèche subtile à l’endroit de Pablo Rodriguez.

«Ça n’avait rien à voir avec le gouvernement», a seulement répondu l’ex-ministre fédéral.

Et ça n’a pas été plus loin.

Capture d'écran YouTube / Parti libéral du Québec
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Un meneur laissé tranquille

Rodriguez, meneur dans la course selon les sondages, devait se sentir comme Kenny Rogers qui fait un tour de chant sans suer une goutte, tellement il a été épargné.

Lorsque Dominique Anglade a été couronnée cheffe du PLQ sans débat, plusieurs libéraux ont déploré l’occasion ratée de rebrassage d’idées.

Les libs ont mangé une raclée aussi en 2022.

Ils n’ont qu’un seul député en région, sur 21 élus.

Cette fois, il y a des candidats dans les rangs, mais la course est lisse.

Comme un simple concours de personnalités.

La CAQ est en perte de vitesse.

Le PQ mène, mais ses appuis pourraient diminuer puisque 30% de ses sympathisants ne veulent pas de référendum.

Il y a une occasion pour le PLQ.

La course n’est pas terminée.

Il serait peut-être temps de faire preuve de plus d’audace.

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