Courir un demi-marathon avec sa fille... à 65 ans!


Louis-Antoine Lemire
Il y a huit ans, n’ayant pas de motivation pour le 10 km qu’elle devait faire dans le cadre de son cours d’éducation physique au cégep, Valérie Gaulin avait proposé à son père, Mario, de l’accompagner pour la motiver. Dimanche, à Lévis, l’homme de 65 ans a terminé son cinquième demi-marathon en duo avec sa fille en franchissant la ligne d’arrivée après 1h43, un record pour eux.
Sportif de nature, Mario Gaulin était blessé au genou et il avait troqué ses crampons contre le vélo. «C’est un peu à cause d’elle que j’ai recommencé à courir. Je voulais vraiment l’encourager pour son 10 km. Ma performance a été bonne et cela m’a encouragé à continuer.»
Après deux ans de préparation, le père et la fille ont décidé de s’attaquer au 21,1 km. Leur premier demi-marathon a eu lieu sur la Côte-de-Beaupré et il restera gravé dans leur mémoire. «C’était mémorable! Ma montre a sonné à mi-parcours et j’ai regardé mon père en lui disant que nous avions la moitié de faite. Cela s'est vraiment passé vite. Nous avons vraiment apprécié ce moment. Lorsque nous avons terminé, nous aurions voulu continuer. L’adrénaline était indescriptible», a qualifié Mme Gaulin, ajoutant que leurs rythmes de course étaient similaires.
De son côté, M. Gaulin considère qu’il n’y a pas de prix qui équivaut à la pratique d'une activité sportive avec son enfant. «Comme première expérience, je ne pouvais pas demander mieux.»

Bien qu’ils aient une certaine expérience en course, l’émotion est toujours présente à la ligne d’arrivée. «Je suis toujours émotive. Je me considère choyée de pouvoir courir avec mon père de 65 ans. Il court à une vitesse incroyable!»
Splendide
C’était la troisième fois que Valérie et Mario prenaient part à la course de Lévis. Ces derniers affectionnent particulièrement cette épreuve en raison de la vue donnant sur le fleuve. «Le paysage est splendide. Ça rend la course encore plus merveilleuse et l’organisation est numéro 1», disent-ils.
S’encourager à distance
Comme M. Gaulin demeure à Montmagny et sa fille, à Montréal, les deux s’entraînent séparément, mais ils se suivent grâce à une application. «Pour mon 65e anniversaire, j’ai reçu une montre Garmin. Je suis capable de voir les activités de Valérie. Nous nous encourageons de cette façon. C’est notre source de motivation.»
Pour sa part, Valérie avoue que, lorsqu’elle voit son père faire un 15 km, cela l’incite à aller courir elle aussi.
En guise de conclusion, M. Gaulin recommande aux gens plus âgés de rester actifs. «Il ne faut pas obligatoirement courir. Du moment que la personne bouge sur une base quotidienne, c’est suffisant.»
Valérie et Mario devraient courir de nouveau le demi-marathon l’an prochain.