Couple de présumés pédophiles arrêté à Québec: la femme accusée de bestialité


Kathleen Frenette
Une accusation de bestialité a été portée jeudi contre une femme de Québec qui nourrissait avec son conjoint, depuis plusieurs années, l’ardent désir d’agresser sexuellement des enfants.
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Me Louis-Philippe Desjardins, procureur aux poursuites criminelles et pénales, reproche à Julie Blackburn, 32 ans, de s’être livrée à des contacts sexuels avec un animal entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020.
Puisque le poursuivant s’oppose à sa remise en liberté, Blackburn va demeurer détenue.
Guy Boutin, pour sa part, a vu le ministère public déposer à son encontre trois bris d’ordonnance, pour avoir omis de se désabonner de son fournisseur internet et d’en fournir la preuve au tribunal, pour ne pas avoir cessé d'utiliser internet et pour avoir eu en sa possession du matériel technologique permettant d'accéder à internet.

Lorsqu’il a constaté qu’il ne pourrait recouvrer la liberté immédiatement, l’homme a fondu en larmes et a imploré son avocat, Me Alain Dumas, «de le sortir de là». Au surplus, l’enquête étant toujours en cours, de nouvelles accusations pourraient être portées contre Boutin.
Blackburn et Boutin seront ramenés devant le tribunal le 1er juin.
Rappelons que toute cette histoire a pu être mise au jour grâce aux enquêteurs de l’Unité contre l’exploitation sexuelle des mineurs (ESM) du Service de police de la Ville de Québec, qui ont ouvert une enquête en octobre 2020.
À la mi-février, les policiers ont procédé à l’arrestation de Guy Boutin, 48 ans, qui a été accusé de production de pornographie juvénile, mais aussi d’avoir «conseillé à un tiers de commettre une infraction de nature criminelle, à savoir une agression sexuelle et un contact sexuel».
À la suite de l’arrestation de Boutin, les enquêteurs ont perquisitionné le logement de l’accusé et saisi son cellulaire ainsi que celui de sa conjointe, Julie Blackburn, qui a été arrêtée mardi à son travail.
Selon nos informations, c’est en fouillant les appareils de communication des accusés que les policiers se sont aperçus que le couple complotait depuis des années en vue de garder des enfants pour pouvoir ensuite les agresser. Le couple aurait même publié des petites annonces sur le site Kijiji.
Toujours selon les renseignements obtenus par Le Journal, Blackburn aurait réussi à s’immiscer dans une famille pour y garder une fillette âgée de 5 à 7 ans. Elle aurait, chez cette famille, photographié l’enfant, puis aurait transmis les photos à Boutin.
Un communiqué diffusé par le SPVQ indique que les enquêteurs ont «des raisons de croire [que Boutin et Blackburn] auraient pu faire d’autres victimes sur le territoire de la Ville de Québec».
► Les personnes qui disposeraient de renseignements sur ces deux individus peuvent communiquer avec le SPVQ au 418 641-AGIR (2447).