Coupes en éducation: «On met la tête des enseignants complètement sous l’eau»

Les compressions budgétaires dans le réseau de l’éducation annoncées par Québec seront difficiles à encaisser pour les enseignants, qui «se sortent déjà à peine la tête de l’eau», craint le président d’un syndicat.

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«Ce sont les élèves vulnérables qui vont payer [le plus]. On risque d’avoir moins de techniciens en éducation spécialisée, de préposés aux élèves handicapés, d’orthopédagogues et d’enseignants ressources au secondaire», déplore le président du Syndicat de Champlain, Jean-François Guilbault, à l’antenne de TVA Nouvelles, vendredi.

Une enseignante affiliée au syndicat de M. Guilbault raconte avoir appris aux côtés de ses collègues que les contributions de son établissement scolaire aux restrictions budgétaires annoncées s’élevaient à 350 000$.

Les membres de son école ont entre autres été contraints de couper dans la tenue d’une fête de fin d’année, dans l’allocation d’un budget pour l’achat de livres et dans l’aide alimentaire.

«On vient d’annoncer aux enseignants qu’on va leur mettre la tête complètement sous l’eau», se désole M. Guilbaut.

Legault persiste et signe

De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, soutient «qu’il n’y a pas de coupes», mais bien «une augmentation chaque année, incluant cette année».

«Depuis six ans, [on] a augmenté le budget en éducation de 58%. Il n’y a jamais un gouvernement qui est passé proche d’une telle augmentation», a déclaré le chef de la CAQ lors d’une conférence dans la circonscription d’Arthabaska, vendredi.

Selon lui, c’est la responsabilité des centres de services scolaires d'adopter les ajustements nécessaires si le montant de leurs dépenses a excédé celui de l’augmentation allouée par Québec.