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L'article provient de TVA Sports
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Coupe Ryder: une compétition unique sur un site sans pitié

Les golfeurs américains et européens s’affrontent à New York cette semaine

Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-09-22T04:05:00Z
2025-09-22T10:00:00Z
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Pourquoi la Coupe Ryder est-elle à ce point synonyme de prestige et si spéciale dans l’univers du golf professionnel? Son histoire? Les rivalités explosives? Les exploits et les échecs du passé? Les sites de compétition? Son atmosphère frôlant la débauche en territoire américain?

Réunissez toutes ces raisons comme des ingrédients et jetez-les dans la grosse marmite en y ajoutant un peu d’épices new-yorkaises et vous verrez que, d’ici quelques jours, vous pourrez répondre à cette question.

Car, même si la Coupe Ryder n’implique aucun golfeur canadien alors qu’elle oppose les plus grands joueurs américains aux Européens, l’événement retient l’attention de millions de téléspectateurs de partout dans le monde en raison du spectacle et de sa richesse historique datant de 1927. Aucun des plus grands championnats majeurs ni aucun autre tournoi ne s’en approche.

MEGA/WENN
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Cette semaine, cet événement biennal par équipe débarque en sol américain, à l’ombre des gratte-ciel de New York, sur le redoutable Black Course du club de golf public Bethpage, à Long Island.

Pression énorme

Nul besoin de rappeler la solide déroute de la bannière étoilée à Rome, en Italie, il y a exactement deux ans. Avec un club «paqueté» à l’os, elle avait subi une gênante défaite de 16,5 à 11,5, contre toute attente face à une verte formation. Les golfeurs américains ne peuvent se permettre une performance pareille chez eux.

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Les partisans américains et les spectateurs new-yorkais sont réputés pour avoir la mèche courte. L’atmosphère, déjà habituellement électrisante, promet d’être explosive sur les allées du Black Course.

Le gigantesque amphithéâtre construit autour du premier tertre et du 18e vert est impressionnant lorsqu’il est vide. Imaginez un moment l’atmosphère avec près de 15 000 joyeux lurons qui y sont entassés depuis l’aube, déjà bien réchauffée par les vapeurs d’alcool et de caféine, et les milliers d’autres qui ceinturent le premier trou...

Scène électrisante

Sous les chants louangeant les États-Unis ou l’Union européenne, les conneries et grivoiseries qui sont lancées de part et d’autre lorsque les golfeurs y défilent tour à tour, la scène est complètement survoltée. Les bruits et les vibrations des gradins font taper au plafond l’aiguille du sonomètre.

À New York, l’effet en sera décuplé. Les représentants de l’Europe seront certainement vilipendés sur tout le parcours. Les grandes stars américaines du golf en parlent ouvertement depuis des années. L’Américain Brooks Koepka, qui a d’ailleurs gagné le Championnat de la PGA d’Amérique à Bethpage en 2019, compatissait avec ceux qui participeraient au tournoi sur ce parcours.

Le destin aura voulu qu’en raison de ses piètres performances récentes, Koepka, quintuple champion de tournoi du Grand Chelem, ne représente pas les États-Unis cette semaine.

Getty Images via AFP
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Seuls les moineaux de Jupiter Island, en Floride, sauront dimanche soir si Koepka esquissera un sourire en coin après avoir été boudé par le capitaine Keegan Bradley. Car ce dernier a plutôt décidé d’opter pour deux recrues parmi ses six choix discrétionnaires.

Formation quasi identique

De l’autre côté, le capitaine Luke Donald compte sur 11 des 12 golfeurs qui ont remporté la lutte à Rome il y a deux ans. L’unique changement? Le Danois Rasmus Hojgaard a remplacé son frère Nicolai en vertu du système de pointage.

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Quoique les Européens en auront plein les bottines, les bras et les calottes à Bethpage, il ne faut pas les compter pour battus. La dernière conquête européenne en sol américain remonte à 2012, dans le fameux «Miracle de Medinah», grâce à une spectaculaire remontée dans les 12 matchs de simple du dimanche. Depuis 2000, l’Europe a d’ailleurs remporté deux éditions aux États-Unis.

Et, dans cette compétition si unique, la surprise guette toujours.

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