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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Coupe Ryder: qu’est-ce qui ne tournait pas rond dans l’équipe américaine à New York?

La configuration du Black Course de Bethpage et des décisions douteuses sont mises en cause

Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-09-29T12:39:27Z
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FARMINGDALE, N.-Y. | Dans les mois menant à la Coupe Ryder, tout était en place à Bethpage pour que les Américains récupèrent le trophée tant convoité après la varlope encaissée à Rome deux ans plus tôt. La formation de champions concoctée par Keegan Bradley n’a pas fait le travail sur un parcours qui a finalement favorisé les adversaires européens. Et, dans la tempête, des stratégies douteuses ont coulé les espoirs.

• À lire aussi – Coupe Ryder: les Européens tiennent le coup dans une victoire à l’arraché

Il ne faut rien enlever aux performances étincelantes des Européens lors des deux premiers jours de la compétition. Ils ont littéralement dominé les quatre séances jouées en équipe, notamment grâce à leur efficacité sur les verts tendres du monstrueux parcours.

Pendant que Bryson DeChambeau et les autres longs cogneurs s’époumonaient à claquer la balle sur la Lune, les hommes de Luke Donald ont laissé parler leur fer droit. Si le dicton veut qu’au baseball, les succès viennent avec les lanceurs, au golf, ils viennent avec un putter en feu. Tout, ou presque, tombait au fond de la coupe. Justin Rose, Tommy Fleetwood, Jon Rahm et cie cassaient les reins de leurs rivaux avec des roulés parfaits.

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Du moins, jusqu’aux matchs en simple du dimanche, où ils avaient la chance de donner la pire raclée de l’histoire. Mais ils n’ont remporté qu’un seul des 12 matchs, une première depuis 1957. Les cinq matchs nuls ont fait la différence pour remporter une 11e coupe en 15 éditions.

L’ADN du parcours modifié

Avec un retard de sept points à l’aube de la dernière séance de jeu, c’était trop peu trop tard pour les Américains, qui ont tout de même fourni un effort loyal afin d’éviter la honte à New York, devant des partisans carburant à la victoire.

Qu’est-ce qui a mal tourné?

Les fortes pluies de jeudi dernier ont changé la configuration du parcours en changeant la façon de le jouer. Le Black Course, une véritable bête, n’avait pas des airs d’US Open ou de Championnat de la PGA d’Amérique remporté par de gros canons comme DeChambeau, Scottie Scheffler, Justin Thomas et Xander Schauffele dans les dernières années. Certains d’entre eux n’ont pas produit comme ils le devaient.

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Avec des allées plus larges et une herbe longue de deux pouces, il était moins pénalisant qu’à son habitude. Il devait favoriser les Américains, mais la surface plus lente des verts attendris par la pluie a plutôt tourné en faveur des adversaires, qui en ont profité pour jouer aux dards avec les fanions en retranchant jusqu’à six coups de la normale.

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«On a essayé de changer la configuration du parcours, mais ce n’était pas la bonne décision. J’ai fait l’erreur. J’aurais dû écouter mes intuitions, a expliqué Bradley, entouré de ses troupes, qui n’ont cessé de le soutenir malgré la défaite.

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«Je n’avais jamais vu des verts si tendres par ici. Ils sont très fermes à l’habitude et ils n’ont jamais durci après la pluie.»

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Combinaisons douteuses

En cours de route, des décisions de Bradley en ont aussi laissé plusieurs perplexes. À commencer par celle d’amorcer la compétition en format «quatuor», que les Européens maîtrisent davantage. Pourtant, les siens sont meilleurs dans le format «4-balles». Commencer les deux journées par ce jeu en espérant prendre l’avance aurait permis un meilleur engagement de la foule.

Après ses gaffes du premier jour, notamment en jumelant Collin Morikawa et Harris English qui se sont fait laver, Bradley est revenu avec la même formation le lendemain matin contre les mêmes adversaires, Rory McIlroy et Tommy Fleetwood, qui les ont de nouveau battus. La séance s’est terminée par le même résultat (3-1).

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Ses hommes sont restés unis et n’ont pas lâché. Malgré le trou profond qu’ils s’étaient creusé, le capitaine ne les a pas lâchés en transmettant ses messages d’espoir. Un signe de leur fidèle appui, c’est cette remontée de 8,5 points dans les matchs en simple pour éviter l’humiliation à domicile et peut-être écrire le meilleur chapitre d’un retour inattendu dans l’histoire de cette prestigieuse compétition.

Expérience incroyable

«J’ai beaucoup appris sur le tas. Je me suis fié à beaucoup de gens autour de moi. Je me mesurais à une incroyable équipe et à mes yeux, Luke Donald est le meilleur capitaine de l’histoire de l’équipe européenne», a reconnu Bradley, 39 ans, en prenant la responsabilité de la défaite.

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«J’ai fait de mon mieux en tentant de tout équilibrer, a-t-il poursuivi en remerciant ses troupiers de leur soutien. Je n’échangerais cette expérience pour rien au monde, car c’est la plus plaisante que j’aie faite dans ma vie.»

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