Coupe Ryder: les 5 clés de Keegan Bradley pour une victoire des États-Unis

FARMINGDALE, N.Y. | Chaque édition de la Coupe Ryder apporte son lot de défis aux capitaines, qu’elle soit disputée à domicile ou en territoire adverse. À New York cette semaine, après la déroute de Rome, l’équipe américaine n’a aucune marge de manœuvre pour reconquérir l’emblématique petit trophée.

• À lire aussi: «C’est seulement en Amérique que la stupidité ressort » dit l’Anglais Ian Poulter : des casques de réalité virtuelle pour préparer l’Europe aux insultes des fans à la Coupe Ryder
• À lire aussi: Prix dans les concessions à Bethpage : Un «Mulligan» à 20$ pour la Coupe Ryder
• À lire aussi: Visite de Donald Trump à la Coupe Ryder : des mesures de sécurité comme à l’aéroport

Depuis l’édition de 1999 au Country Club de Brookline, au Massachusetts, les Américains ne l’ont pas nécessairement toujours eu facile à domicile. Ils ont perdu à deux occasions et ont difficilement arraché l’une de leurs quatre victoires.

Les deux dernières éditions en sol américain, en 2016 et 2021, se sont toutefois nettement déroulées en faveur des représentants de la bannière étoilée.

Avec le visage de la formation qui a changé depuis 2021, l’arrivée de quatre recrues, voici les cinq clés de la victoire pour le capitaine Keegan Bradley.

Profiter de la foule locale

Certes intransigeante, la foule new-yorkaise jouera un rôle prépondérant dans une éventuelle victoire. Bruyante, dérangeante et sans pitié, elle embêtera les rivaux d’Europe à tout moment. Les Américains devront toutefois faire gaffe, car de faux pas et un faux départ pourraient attirer les moqueries et une perte d’appui. Les Européens n’ont pas mis le grappin sur la coupe en sol américain depuis le «miracle de Medinah» en 2012. Cette année-là, les golfeurs américains s’étaient écrasés en flammes lors des matchs de simple.

Départ en force

À ce titre, un départ enflammé mettra la foule américaine en confiance. Disputée en format «quatuor» (foursomes), la première séance de vendredi sera ultra-importante. Lors des cinq dernières éditions, les États-Unis ont perdu six des 10 séances de ce format. Mais à domicile en 2016 et 2021, ils ont conservé une fiche de 3-1. Dans les quatre dernières éditions du tournoi, l’équipe locale a obtenu un net avantage en gagnant le format en «quatuor» avec un pointage gagnant de 24,5 à 7,5.

Rester soudé

La troupe américaine a traversé des périodes de turbulence au fil de la dernière décennie. Le flambeau est passé de grandes vedettes du passé à de nouvelles vedettes. Après une performance quasi catastrophique dans une équipe minée à Paris en 2018, on croyait à un virage générationnel dans l’éclatante victoire de 2021 sous la capitainerie de Steve Strickland à Whistling Straits. Mais la piètre performance en Italie a rouvert des plaies. Bradley estime qu’il n’a jamais vu une formation aussi soudée que la sienne cette semaine. Elle devra rester ainsi. Ses 12 hommes devront jouer pour leur drapeau et non pour leur nom.

Performer à la hauteur du meneur mondial

Scottie Scheffler domine le circuit de la PGA et les championnats majeurs depuis trois ans. Installé au premier rang mondial, il doit trouver un moyen de jouer comme le meilleur golfeur dans cette compétition par équipe. À ses deux participations à la Coupe Ryder, sa fiche de 2-2-3 ne reflète pas son statut. Il devrait disputer les cinq matchs au programme. Et pour mener sa troupe à la victoire, il aura à amasser des points décisifs plutôt que d’accumuler des matchs nuls ou de se faire poivrer par des jeunes comme à Rome. Logiquement, il devrait retrouver son compagnon de jeu de la Coupe des Présidents, Russell Henley, avec qui il avait bien fait à Montréal l’an dernier.

Trouver le complice de Bryson

La Coupe Ryder se remporte avec des décisions stratégiques et rusées. Tout est analysé, de l’équipement aux types de coups dans des formules précises. Rien n’est laissé au hasard par les dirigeants. Si Patrick Cantlay et Xander Schauffele sont de véritables complices sur le parcours depuis des années et que Scottie Scheffler évolue surtout avec Russell Henley, Bradley doit absolument trouver le camarade de jeu de l’un de ses joueurs pivots, Bryson DeChambeau. Qui de Cam Young, Justin Thomas, Collin Morikawa ou J.J. Spaun, Ben Griffin, Harris English ou Sam Burns aura la tâche de suivre le puissant cogneur qui a sa façon de rivaliser avec un parcours? Bradley devra trouver la bonne combinaison afin d’extraire tout le potentiel victorieux de Bryson.