Coupe Memorial: les Wildcats ont encore raison de l'Océanic, qui voit sa saison prendre fin

RIMOUSKI | La revanche de l’Océanic n’aura finalement pas lieu. L’équipe hôtesse de la Coupe Memorial a baissé pavillon face aux Wildcats de Moncton, mercredi soir, pour voir leur saison prendre fin. 

Après avoir défait l’Océanic en six matchs en finale, les Wildcats ont de nouveau eu raison des favoris locaux, cette fois par la marque de 6 à 2.

Ils rejoignent ainsi les Knights de London en demi-finale, vendredi. Les champions de l’Ontario ont remporté le match entre les deux formations lors de la ronde préliminaire par la marque de 3 à 2 en prolongation.

Rappelons que les Tigers de Medicine Hat se sont qualifiés pour la finale grâce à un parcours parfait lors du tournoi à la ronde.

Encore des pleurs, mais du même côté

En matinée, les joueurs de l’Océanic et l’entraineur-chef Joël Perrault avaient répété à quel point le sentiment de revanche les habitaient à quelques heures du match le plus important de leur saison.

« Ils nous ont fait pleurer sur notre glace, ils ont célébré sur notre glace, donc nous leur en devons une », prévenait le gardien de l’Océanic Mathis Langevin.

Les pleurs sont toutefois demeurés du même côté.

«J'avais de la misère à trouver les mots dans la chambre, et j'ai juste dit merci. Quand tu es hôte de la coupe Memorial, tu sais que ça va venir avec un lot de pression. Pour un coach de deuxième année seulement, j'ai eu besoin de beaucoup d'aide de bien des gens. On a su fonder une famille.

«C'est un groupe qui a été capable de se souder rapidement et je vais m'en souvenir longtemps, de ce groupe. Je suis déçu pour eux, et pour nos partisans.»

«Ça été épouvantable»

L'Océanic a vécu beaucoup d'adversité, lors des dernières séries. Décimés par les blessures, ils n'ont toutefois jamais voulu l'utiliser comme une excuse.

«Maintenant que c'est fini, je peux vous le dire: ça été épouvantable, a révélé Joël Perrault. Malgré tout, nos gars ont été capables de gérer ça.

«Ç'a fait en sorte qu'on a surtaxé beaucoup de joueurs. Des fois, ce n'est pas juste la blessure mais le côté moral de la chose. Tu vois ton chum tomber au combat et tu sais qu'il ne sera pas là pendant quelques matchs. C'est ce qui fait la beauté des séries et que c'est dur de gagner.»

Bon début

Pourtant, on a senti ce feu qui animait l’Océanic, en première période. Les hommes de Joël Perrault ont dominé les Wildcats à tous les niveaux.

Mais, comme ce fut le cas si souvent durant les séries, Moncton n’a pas eu besoin de beaucoup d’occasions pour capitaliser. Juraj Pekarcik, effacé jusqu’ici dans le tournoi, a servi une brillante passe à Julius Sumpf qui faisait ensuite 1-0 Wildcats.

Tout ça, sur le troisième tir seulement des hommes de Gardiner MacDougall.

Mais l’Océanic a quand même poursuivi sa domination, puis Maël St-Denis et Mathieu Cataford ont marqué coup sur coup pour donner les devants à l’Océanic avant la fin du premier tier, qu’ils ont dominé 17-6 au chapitre des lancers.

«Oh, on a été atroce! Probablement la pire période de l'histoire de la coupe Memorial», a lancé MacDougall avec sa couleur habituelle.

Quand «Lady Mo» change de camp

On le dit souvent, le hockey junior est un sport de momentum, la fameuse «Lady Mo» de Gardiner MacDougall.

Et cette mystérieuse dame était bien assise au banc des Wildcats pour débuter la deuxième période et les rôles ont été complètement inversés. Probablement que le discours de MacDougall, durant l'entracte, a fouetté les Wildcats.

«Je ne dévoilerai pas les détails, mais notre entraineur est un motivateur hors-pair. Il a fait un bon travail pour nous réveiller et on a commencé à jouer, par la suite. C'était un discours spécial», a mentionné Gabe Smith, auteur de deux buts et deux passes dans la victoire.

L’Océanic s’est soudainement mise à éprouver toutes sortes de difficulté, notamment en gestion de rondelle, créant de nombreux revirements en faveur des Wildcats qui, eux, démontraient une hargne qu’on ne leur avait pas vu depuis le début du tournoi.

Pekarcik a créé l’égalité en tout début d’engagement, puis Gabe Smith a profité de l’un de ces revirements des Nics pour donner les devants aux champions de la LHJMQ.

Trois buts sur leurs huit premiers lancers.

Quand on vous disait qu’ils étaient opportunistes, les Cats. 

Et ils n'ont plus jamais regardé derrière, par la suite, inscrivant leurs deux derniers but dans un filet désert.