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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Coupe du monde: le chaos vers le stade

AFP
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-12-18T15:14:01Z
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DOHA, Qatar | Le Qatar, pendant un mois, a été plus qu’efficace dans le déroulement de cette Coupe du monde et dans la gestion des foules et de leurs déplacements. Ça, c’était jusqu’à dimanche. 

Pendant que le comité suprême d’organisation nous envoyait un communiqué de presse dans lequel David Beckham vantait l’organisation, c’était la guérilla sur le terrain.

Le comité organisateur a carrément échappé le ballon dans les heures qui ont précédé la finale.

La ville de Doha s’est complètement désorganisée, rendant l’accès au stade Lusail presque impossible.

Métro bondé

Plusieurs heures avant le match, le métro a été pris d’assaut par les partisans qui voulaient se rendre au stade, autant ceux avec des billets que ceux qui n’en avaient pas.

Une seule ligne de métro dessert le stade, qui peut accueillir près de 89 000 spectateurs. Celui-ci était d’ailleurs à moitié vide lors de la cérémonie de clôture, une heure avant le début de la partie.

Et cette ligne de métro s’arrête également au Fan Festival, où des dizaines de milliers de partisans s’en allaient regarder le match sur un écran géant.

Résultat? Des stations de métro complètement bondées avec des centaines de personnes qui doivent attendre à l’extérieur sur plus de 100 m pour finalement se faire dire que la station n’est plus en service parce qu’il y a trop de monde.

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La station Msheireb, l’équivalent de notre Berri-UQAM, était déjà débordée plus de quatre heures avant la rencontre. Celle-ci a même été fermée pendant une heure parce que la sécurité ne parvenait plus à gérer l’afflux de passagers, lesquels ont même franchi les barrières de sécurité.

Et comble de la désorganisation, on prétexte des ennuis techniques pour faire descendre les partisans à deux stations avant celle qui se trouve près du stade. Une petite marche de 11,8 km...

Congestion

Ce qu’on ne vous a pas encore dit, c’est qu’on a eu la brillante idée de présenter la finale de la Coupe du monde le jour de la fête nationale du Qatar.

Rappelons qu’ici, le dimanche est notre lundi. La semaine de travail est en effet du dimanche au jeudi. C’est donc dire que c’était un long week-end.

Comme il y a déjà des rues fermées en raison des activités de la Coupe du monde et que tous les Qataris ont décidé que c’était une bonne idée de faire un tour de voiture en se sortant la tête par le toit ouvrant pour brandir un drapeau, c’est vite devenu l’enfer, non seulement au centre-ville, mais aussi sur les autoroutes.

Et quand le cortège royal s’est mis en branle pour se rendre au stade, les choses n’ont fait qu’empirer.

De nombreux fans sont arrivés en retard ou n’ont carrément pas pu se rendre au stade.

Le clou

On a gardé le clou de l’histoire pour la fin. Oui, le représentant du Journal s’est fait prendre. 

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Comme le métro avait été très efficace jusque-là, même dans les journées les plus achalandées, nous avons quitté notre chambre d’hôtel à 15 h 30 pour un déplacement de 35 à 40 min au total.

Après quelques minutes de marche, quand la station de métro du Musée national était en vue, on s’est dit que quelque chose clochait en voyant toutes ces personnes qui étaient dehors autour de l’édicule.

On se fait rapidement dire qu’il est impossible d’entrer, que le métro ne fonctionne pas. Allez hop, Uber, vers une station de métro plus près du stade. La voiture arrive en moins de trois minutes, c’est bon signe.

Une fois dans la voiture, ça ne bouge plus. On consulte le téléphone pour découvrir que toutes les stations de métro vivent le même problème. On consulte ensuite Maps pour constater que toutes les routes sont au rouge.

Changement de plan, on se dirige vers le Centre des médias, au Centre national de congrès du Qatar.

C’est donc assis dans un amphithéâtre, devant un écran géant, que ce texte a été écrit et qu’on a été contraint de suivre la finale qui devait être l’apothéose d’un mois passé au Qatar.

Tout ça pour ça.

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