Coupe du monde féminine: le Canada vise le titre


Dave Lévesque
L’équipe nationale féminine amorce la Coupe du monde 2023 mercredi soir et les attentes sont élevées.
C’est normal puisqu’elles sont les championnes olympiques en titre. Les performances sont cependant bien différentes entre le tournoi olympique et le Mondial.
Les Canadiennes n’ont participé qu’à une demi-finale lors des sept dernières Coupes du monde, terminant au quatrième rang aux États-Unis en 2003. Elles ont toutefois enregistré trois podiums lors des trois derniers tournois olympiques, gagnant deux médailles de bronze en plus de l’or remporté à Tokyo en 2021.
«Les résultats à la Coupe du monde n’ont jamais été semblables à ceux des Olympiques, on veut confirmer qu’on fait partie de l’élite», insiste Évelyne Viens.
«Ce sont deux tournois différents, mais c’est sûr que peu importe le classement de l’équipe devant toi, c’est la Coupe du monde et un négligé peut se rendre loin. Il y a plus d’équipes européennes et ça change un peu la donne.»
Groupe difficile
Les Canadiennes ne sont pas tombées sur un tirage facile avec un groupe B particulièrement relevé que l’on considère comme le groupe de la mort. Nos représentantes occupent le 6e rang du classement mondial de la FIFA et les autres nations du groupe sont aussi bien positionnées.
L’Australie vient au 10e rang, la République d’Irlande est 22e et le Nigeria occupe le 40e échelon. Il n’y aura donc pas de match facile.
Les Canadiennes amorcent leur tournoi contre le Nigeria mercredi soir, mais le match charnière sera sans doute le dernier, contre l’Australie le 31 juillet prochain.
«On sait que le stade sera pas mal plein, je n’ai pas joué souvent devant des stades pleins», reconnaît Évelyne Viens.
Qualité
Il y a des joueuses de qualité chez les trois adversaires de l’équipe canadienne.
Dans le clan australien, on retient surtout l’attaquante Sam Kerr, qui évolue à Chelsea et qui est une des athlètes australiennes les plus populaires.
Du côté de l’Irlande, il s’agit d’une première présence au Mondial féminin et l’équipe connaît de bons moments puisqu’elle ne cesse de grimper au classement de la FIFA depuis quelques mois. Il s’agit du match-piège pour les Canadiennes qui ne devront pas le prendre à la légère.
Les Nigérianes en sont pour leur part à leur neuvième Coupe du monde d’affilée. C’est la seule nation du groupe à avoir participé à tous les tournois depuis la mise sur pied d’une Coupe du monde féminine et elle est considérée comme la meilleure équipe africaine.
Les joueuses de Bev Priestman connaissent bien le Nigeria et l’Australie. Elles ont reçu les Nigérianes deux fois l’an passé et ont affronté deux fois les Australiennes à l’étranger. Il ne devrait donc pas y avoir de grandes surprises dans ces deux rencontres.
Du talent
Bev Priestman a décidé de faire dans la continuité en composant son effectif pour le tournoi puisqu’on retrouve presque la même équipe qu’à Tokyo, en 2021. Il ne manque que Janine Beckie, blessée, et Desiree Scott qui n’a pas pu se rétablir à temps d’une blessure.
Dans les buts, Kailen Sheridan a pris avec beaucoup d’aplomb la relève de Stephanie Labbé qui a pris sa retraite quelques mois après les jeux de Tokyo.
Il y a évidemment Christine Sinclair à qui il ne manque qu’un sacre mondial au tableau de chasse et à 40 ans, elle en est probablement à sa dernière chance de l’emporter.
Sur le plan défensif, le Canada n’a pas à s’en faire puisqu’en défense centrale, l’équipe peut compter sur Kadeisha Buchanan et Vanessa Gilles, pour ne nommer qu’elles. Sur les flancs, il y a beaucoup de choix avec Gabrielle Carle, Jade Riviere, Allysha Chapman et Ashley Lawrence.
Le milieu est bien garni avec Jessie Fleming, Quinn, Julia Grosso et Sophie Schmidt.
Finalement, l’attaque devrait produire avec des marqueuses prolifiques comme Sinclair, Cloé Lacasse, Adriana Leon et Évelyne Viens qui mériterait plus de minutes.
On est en droit de s’attendre à un beau et long tournoi de la part des Canadiennes.
