Coupe Billie Jean King: Leylah Fernandez, Eugenie Bouchard, Marina Stakusic et les autres Canadiennes sont championnes du monde

Jessica Lapinski
Étincelante et déterminée comme elle l’a été depuis le début de la semaine, la Québécoise Leylah Fernandez a mené le Canada au premier triomphe de son histoire à la Coupe Billie Jean King, dimanche, à Séville. Un sacre aussi spectaculaire qu’inattendu pour la jeune formation, le pays n’ayant jamais même atteint la finale de la prestigieuse compétition par équipe depuis la création de celle-ci, il y a 60 ans.
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La joueuse originaire de Laval, 35e au monde, a dominé l’Italienne Jasmine Paolini, 30e, par la marque de 6-2 et 6-3 dans le deuxième et ultime match de la journée.
«C’est un sentiment incroyable. Je suis tellement heureuse d’avoir représenté le Canada à un si haut niveau, et de réaliser ceci devant Billie Jean King, c’est exceptionnel!», a déclaré Leylah sur le terrain, dans les moments qui ont suivi les premières célébrations... avant de promettre que ses coéquipières et elle allaient fêter ce titre comme il se doit.

Dès qu'elle a vu son revers tomber hors de portée de Paolini, Leylah s’est précipité dans les bras de sa capitaine Heidi El Tabakh.
Les deux femmes ont rapidement été entourées par les autres membres de l’équipe canadienne, Marina Stakusic, Gabriela Dabrowski, Eugenie Bouchard et Rebecca Marino.

Doublement champion
Les joueuses, qui ont toutes disputé au moins deux matchs dans cette ronde finale, hormis Marino, ont ainsi imité l’exploit réalisé par leurs compatriotes masculins il y a un an, quand Félix Auger-Aliassime avait largement contribué à ce que les Canadiens remportent la première Coupe Davis de leur histoire.
C'est donc dire que pour les deux prochaines semaines – soit jusqu’à la tenue de la prochaine ronde finale de la Coupe Davis, à Malaga – le Canada est champion du monde de tennis tant chez les hommes que chez les femmes.
Leylah, l’invincible
Et comme l’avait été «FAA» l’année passée, Leylah a été imperturbable en Espagne.
La jeune joueuse mérite sans contredit le surnom de «Madame Coupe Billie Jean King». Elle a remporté cette semaine ses quatre rencontres de simple, en plus du match de double décisif de samedi, aux côtés de Dabrowski, face à la Tchéquie qui était représentée dans ce match par Katerina Siniakova et Barbora Krejcikova, les championnes olympiques en titre.
Comme si ce n’était pas assez, Fernandez avait auparavant vaincu Marketa Vondrousova, septième mondiale et championne en titre à Wimbledon.
Coup sur coup, le Canada aura donc blanchi l’Espagne, la Pologne, puis gagné en trois matchs face à la Tchéquie, avant de triompher des Italiennes.

Une étoile est née
Leylah n’a même pas eu à être sensationnelle, dimanche, contre Paolini: cette dernière, avec un jeu erratique, a contribué à offrir le titre au Canada.
Mais Fernandez, 21 ans, a tout de même brillé dans les moments importants, comme lorsqu’elle a servi pour le match pour une deuxième fois, à 5-4 au deuxième set.
Plus tôt en journée, la surprenante Stakusic, 18 ans seulement, un autre élément clé du parcours des représentantes de l’unifolié jusqu’à cette première finale, avait pris la mesure de Martina Trevisan par le pointage de 7-5 et 6-3.

Une étoile semble d’ailleurs être née durant les derniers jours: c’était la troisième fois dans cette compétition que l’Ontarienne, 258e mondiale, venait à bout d’une membre du top 100... un fait d’armes qu’elle n’avait jamais réalisé par le passé.