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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Coupable d’avoir maltraité un enfant

La belle-mère indigne espère recevoir une absolution

La marâtre de 31 ans lors de son passage au palais de justice de Montréal lundi, dont le visage a dû être flouté pour protéger l’identité de sa victime mineure.
La marâtre de 31 ans lors de son passage au palais de justice de Montréal lundi, dont le visage a dû être flouté pour protéger l’identité de sa victime mineure. Photo Martin Alarie
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-08-30T01:04:11Z
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Une marâtre qui a maltraité son beau-fils de 11 ans en le battant et en l’affamant chaque fois qu’elle le pouvait espère maintenant s’en sortir sans casier judiciaire dans l’espoir de devenir infirmière.

« L’absolution serait conditionnelle à 240 heures de travaux communautaires, ce n’est pas clément étant donné l’emploi du temps chargé [de l’accusée] », a plaidé Me David Leclair lundi, au palais de justice de Montréal.

Assise dans la salle, la belle-mère indigne de 31 ans est restée de marbre lors de l’audience, même quand la Couronne a rappelé l’odieux de ses crimes commis en 2018 et 2019. Elle ne peut être nommée, afin de protéger l’identité de la victime mineure.

À l’époque, la marâtre venait d’emménager à Montréal avec son époux, leurs deux enfants ainsi que le fils de ce dernier. 

Rapidement, la victime a compris que sa belle-mère ne l’aimait pas.

« Mon rêve est vite devenu un cauchemar à cause d’elle, a écrit l’enfant dans une lettre déposée à la cour lundi. J’étais traité comme un moins que rien. »

C’est que quand son père partait travailler, sa belle-mère en profitait pour le frapper. 

« Généralement, lorsque son père est absent, l’accusée ne lui donne pas à manger, même s’il se plaint d’avoir faim », a indiqué la juge Geneviève Graton lors du jugement.

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-Écoutez Nicole Gibeault, juge à la retraite au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio :

Affamé

Un jour, affamé, le petit est allé prendre un morceau de fromage dans le réfrigérateur. 

Mal lui en prit, puisque l’accusée a pris la main de l’enfant pour lui infliger une longue coupure avec un couteau. Blessé, l’enfant n’a même pas pu se soigner.

« Elle lui intime de ne pas gaspiller son papier, puis lorsqu’il met la plaie sous le robinet [...], elle lui mentionne de ne pas gaspiller son eau », a dit la juge.

Le mois suivant, l’enfant a essayé de prendre un autre morceau de fromage, ce qui lui a valu une série de gifles. Effrayé, il s’est enfui et a appelé les policiers en les suppliant de l’aider. 

Malgré les menaces de la marâtre de ne rien dire, l’enfant a prévenu son père. 

Le couple est depuis séparé, et malgré ses dénégations, la belle-mère a notamment été reconnue coupable de voies de fait armées. 

Me Louise Blais de la Couronne s’oppose à toute absolution, et recommande pour sa part 15 mois de prison.

La juge rendra sa décision à une date ultérieure.

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