Coupable d’agression sexuelle: le comédien Goûchy Boy continue de nier et fait une scène en pleine salle d’audience après sa condamnation
Il avait rencontré sa victime sur un plateau de tournage


Valérie Gonthier
Le comédien Goûchy Boy n’a pas digéré le fait d’être reconnu coupable d’agression sexuelle sur une femme rencontrée sur un plateau de tournage et a fait une scène en pleine salle d’audience en clamant son innocence.
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«Je n’ai pas fait ça! Je n’ai pas fait ça!» s’est écrié l’accusé, de son vrai nom Ugochukwu Chijoke Onyechekwa.
Le juge Christian Jarry venait de le reconnaître coupable d’une agression sexuelle survenue en 2018 dans un motel de Brossard.
Il avait rencontré la victime sur un plateau de tournage. Si leur relation était vite devenue fusionnelle, elle avait tout aussi rapidement dérapé.
Si bien que la femme, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, avait coupé tout contact avec lui.

Mais lorsqu’elle a appris qu’il avait été hospitalisé d’urgence, elle s’était rendue à son chevet. Ils s’étaient rendus quelques jours plus tard dans un motel.
Celui qui s’est fait connaître pour son rôle du gardien de prison Koffi Yatabéré dans la populaire série télé Unité 9 était agressif et colérique. Elle était ainsi dans un état de «panique», en pleurs. Pour réponse, il lui avait demandé d’arrêter de «faire le bébé» pour qu’il puisse la «baiser», avait-elle témoigné lors du procès.
«Vous devez vous asseoir»
C’est à ce moment que l’agression sexuelle est survenue. Il lui a demandé de s’étendre près de lui et l’a pénétrée malgré ses refus. Il a même continué après qu’elle se fut plainte de douleur.
Pour le condamner pour cette agression, le juge Jarry a notamment pris en considération un appel téléphonique enregistré par la victime, durant lequel elle lui reproche ses gestes odieux.
Confronté pendant près de deux minutes à des allégations graves, Goûchy Boy était resté silencieux, avant de s’excuser. «Je vais me rattraper [I’m gonna make it right]», avait-il dit.
Mais après avoir été condamné ce matin au palais de justice de Longueuil, l’homme de 52 ans n’est pas resté en silence. Il a éclaté en pleine salle d’audience.
«Je n’ai pas fait ça », a-t-il répété en se levant et en criant.
« Monsieur, vous devez vous asseoir, sinon vous serez incarcéré », a averti le magistrat, pendant que son avocate Me Kristina Markovic tentait de calmer et faire taire son client.
Ugochukwu Chijoke Onyechekwa a été acquitté de séquestration et harcèlement criminel. Il doit revenir en cour en mars prochain pour les observations sur la peine.
Il devra subir un autre procès pour des infractions de nature sexuelle, concernant une plaignante qui était mineure au moment des faits reprochés.
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