Coup de tête au visage d’une ex-conjointe: Darko Blazevic plaide coupable

Guillaume Cotnoir-Lacroix
Darko Blazevic, un habitué du palais de justice de Sherbrooke, a plaidé coupable vendredi après-midi à un chef de voies de fait causant des lésions à l’endroit d’une ex-conjointe, un événement datant de plus d’une décennie.
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Blazevic, aujourd’hui âgé de 30 ans, a admis avoir asséné un coup de tête directement au visage d’une ex-conjointe, alors qu’il se trouvait dans un bar de Sherbrooke il y a plusieurs années. Selon l’exposé des faits, il avait dans ce bar reproché à sa conjointe de l’époque d’avoir dansé avec un autre homme avant de s’en prendre à elle.
Après le coup à la tête, la jeune femme a été aidée par un ami pour sortir du bar. Elle a ensuite perdu connaissance.
La victime ne peut être identifiée en raison d’une ordonnance de non-publication.
Les deux parties ont demandé la confection d’un rapport présentenciel pour aider à la prise de décision quant à une éventuelle peine à lui imposer. Couronne et défense seront de retour en cour en novembre prochain.
Multirécidiviste
Blazevic a une longue feuille de route en matière de crimes violents impliquant notamment des femmes.

En avril 2017, il a été trouvé coupable de voies de fait sur une policière. Il a frappé la victime et l’a projetée au sol alors qu’il faisait l’objet d’une intervention au Pub Willard de Sherbrooke.
Il a aussi été trouvé coupable de crimes violents à l’endroit d’une autre femme en 2022.
Blazevic a aussi été acquitté en octobre dernier, alors qu’il était accusé d’avoir battu, séquestré et étranglé une autre femme. La preuve de la Couronne ayant été déclarée inadmissible, la procureure aux poursuites criminelles et pénales n’a eu d’autre choix que de laisser tomber les charges qui pesaient contre lui.
Il faut toutefois noter que Blazevic n’avait pas d’antécédents judiciaires au moment d’asséner ce coup de tête à son ex-conjointe, il y a plusieurs années. La Couronne ne pourra donc utiliser cet argument comme facteur aggravant.
«Ce n’est pas un facteur aggravant. Par contre, ça demeure pertinent au niveau de son profil, du risque de récidive qu’il représente pour la société. Le criminologue qui va se pencher sur la confection du rapport, il va pouvoir étudier ça quand même», précise Me Gaëlle Paradis, la procureure aux poursuites criminelles et pénales au dossier.