Corridor Québec-Windsor: le TGV et le TGF se disputent la place

De nouvelles voix se font entendre pour réclamer un train à grande vitesse (TGV) plutôt qu'un train à grande fréquence (TGF) dans le corridor Québec-Windsor en passant sur la rive nord par Trois-Rivières.

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C'est le géant français des transports, Alstom, qui avait récemment ramené l'idée d'un TGV sur le tapis. La ministre des Transports du Québec, le maire de Québec et celui de Laval y sont aussi favorables.

C'est pourtant un TGF qui est actuellement sur la planche à dessins. Ottawa a débloqué des budgets à cet effet, a ouvert un bureau de projet, a entrepris des consultations et a lancé un premier appel de propositions à l'issue duquel une cinquantaine d'entreprises ont déposé des déclarations d'intérêts pour s'associer à ce grand chantier.

Malgré les pressions pour un TGV, Ottawa garde le cap sur le TGF, quitte à le faire rouler plus vite. «C'est l'équation parfaite qu'on essaie de trouver entre la fréquence et la vitesse», a plaidé le ministre fédéral François-Philippe Champagne.

«C'est sûr qu'on est pour la vitesse maximale si vous voulez, mais on veut que le train puisse s'arrêter dans un bon nombre de stations parce qu'on veut que les gens puissent l'emprunter dans le plus grand nombre possible».
Pour Trois-Rivières, l'important est d'obtenir la garantie que le train de passagers ne passera pas tout droit, ce qui est susceptible de se produire avec un TGV.

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«Est-ce qu'on peut augmenter la vitesse du TGF? Peut-être que c'est une avenue à voir. Mais un TGV, suivant ce que j'en ai lu, ce sont des lignes droites. Est-ce qu'il passerait à Trois-Rivières? Est-ce qu'il arrêterait à Trois-Rivières, ce n'est pas sûr s'il voulait maintenir une bonne vitesse», a analysé Daniel Cournoyer, maire suppléant de Trois-Rivières.

La Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières est perplexe face à un éventuel projet de TGV. «Vient aussi avec une augmentation importante de coûts. C'est clair qu'ils peuvent présenter ça, mais il faut avoir les ressources. C'est un projet de plusieurs milliards supplémentaires. Donc c'est à analyser», a observé le président de la chambre Patrick Massicotte.