«Corbeaux»: «J’avais vraiment envie de me transformer» – Mylène Mackay

Frédérique De Simone
Pour son rôle dans la nouvelle et haletante série de genre Corbeaux, Mylène Mackay a eu envie de se transformer et d’explorer des zones de son jeu par lesquelles elle n’était jamais passée jusqu’à présent.
Elle donne vie à l’enquêtrice Gabrielle Blanchette, fraîchement mutée de Baie-Comeau, où elle a fait sa marque. À peine installée dans sa nouvelle ville, Québec, elle sera jumelée à l’enquêtrice d’expérience, et plutôt sympathique, Clémence Bernier (Pascale Bussières).
«J’avais vraiment envie de me transformer physiquement et dans mon énergie», a indiqué la comédienne lors d’un entretien avec l’Agence QMI, au dévoilement des deux premiers épisodes de la série.

«Stéphane [Lapointe – le réalisateur de la série] m’a beaucoup guidée dans le jeu parce que très rapidement, sans m’en rendre compte, je redevenais empathique. J’étais trop douce, trop gentille», a-t-elle poursuivi, ajoutant que son personnage était complètement à l’opposé d’elle, se réfugiant sous une immense carapace et conservant toujours une distance avec les autres.
«C’était difficile parfois de trouver le bon ton et de rester le personnage qui a une grosse carapace qui est juste focussée sur son travail. L’idée c’était aussi de garder une certaine froideur dans le regard, un détachement», a-t-elle dit.
«Ce n’est pas sa force, le social. Partager sa vie personnelle dans la voiture le matin, ce n’est pas quelque chose qui l’intéresse. Elle, la seule chose qui l’importe, c’est le travail et l’enquête. Elle est très monomaniaque. Mais au fil des événements, elle va tranquillement se dévoiler», a raconté la comédienne qui campait ce genre de rôle pour la première fois.

La série, qui sera déposée en intégralité sur illico+ ce jeudi, s’amorce sur la découverte du corps d’un adolescent, mort dans des circonstances suspectes. Au fil de l’enquête, un deuxième, puis un troisième corps seront retrouvés dans des mises en scène tout aussi intrigantes. Plusieurs éléments lieront ces meurtres, notamment la découverte d’un os de corbeau enfoncé dans la bouche des victimes.
Pour créer la série, l’auteur principal et idéateur, Pierre-Louis Sanschagrin, s’est inspiré d’un réel événement qui a eu lieu au Québec et qui a marqué l’imaginaire collectif, a-t-il assuré en entrevue avec l’Agence QMI. Ce dernier n’a cependant pas trop voulu s’épandre sur cette histoire, par peur de révéler trop d’indices.
«Ç’a été mon point de départ. C’est quelque chose à quoi je réfléchis depuis plusieurs années. Je cherchais la façon d’exploiter ce sujet-là. J’avais aussi envie de le faire à la façon d’une course contre la montre. Il y a un meurtre puis un autre, puis un autre et un autre. Ils sont vraiment en train de gérer une crise dans un court laps de temps», a-t-il expliqué, ajoutant que la fin sera satisfaisante et ne laissera pas le spectateur sans réponse.

«C’est le genre de série qu’on fait rarement au Québec, c’est vraiment un ton que j’avais envie d’expérimenter. Je savais qu’on ferait quelque chose d’audacieux et différent», a exprimé Mylène Mackay qui retrouvait, avec ce projet, le réalisateur Stéphane Lapointe pour la quatrième fois.
Décliné en six épisodes, sans longueur, ce suspense policier, qui emprunte les codes de la série de genre et du thriller, est à la fois haletant et intrigant. Abordant en filigrane les violences faites aux femmes, il plonge le téléspectateur, dès les premières images, dans un univers singulier, tandis que son format lui confère une plus grande intensité.
Produite par Encore, en collaboration avec Québecor Contenu, la série Corbeaux sera déposée en intégralité, ce jeudi, sur la plateforme illico+.