COP15: des activistes alertent contre l’influence des multimilliardaires
Agence QMI
Des activistes grimpeurs ont suspendu jeudi une bannière de près de 25 mètres de long au coin des rues Saint-Antoine et Saint-Urbain à Montréal, pour protester contre l’influence des milliardaires dans les décisions concernant la biodiversité, à l’occasion de la COP15 de l’ONU.
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Des activistes grimpeurs ont suspendu jeudi une bannière de près de 25 mètres de long pour protester contre l’influence des milliardaires dans les décisions concernant la biodiversité, à l’occasion de la COP15 de l’ONU.

«La biodiversité contre les milliardaires», pouvait-on lire sur la bannière visible depuis le Palais des Congrès de Montréal, qui accueille actuellement des dirigeants du monde entier venu s’entretenir sur la biodiversité et la conservation des espèces.
Les activistes ont ainsi profité de l’évènement pour tenter d’avertir les dirigeants de l’influence «perverse» qu’exercent les multimilliardaires sur les décisions mondiales, eux qui restructurent «le financement mondial de la biodiversité de manière irresponsable», peut-on lire dans un communiqué de l’organisme Vigilance OGM.


Cette action intervient par ailleurs alors que le multimilliardaire Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, devrait annoncer des milliards de dollars additionnels destinés vers la politique 30x30, qui vise à protéger 30% de la planète d’ici 2030: un financement que les activistes ne voient pas d’un bon oeil.
«Nous sommes alarmés de voir, de nouveau, les investissements massifs octroyés par un grand milliardaire de la technologie, connu pour son mépris impitoyable des droits de l'homme et de l'écologie, “pour” la biodiversité», a expliqué par écrit Jim Thomas d'ETC Group, un organisme international de surveillance qui suit le comportement des géants de la technologie.

Rappelons que Jeff Bezos possède également l’entreprise spatiale Blue Origin, dont le principal objectif est de construire la «route vers l’espace» pour déplacer la plupart des humains vers de futures colonies spatiales.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait d’ailleurs ouvert l’évènement en rappelant aux délégués d'«oublier les rêves illusoires des milliardaires — il n'y a pas de planète B».