Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Cooley croit en ses chances

L’attaquant américain estime avoir prouvé qu’il mérite d’être considéré pour le premier rang

L’attaquant américain Logan Cooley est considéré par plusieurs comme le deuxième meilleur espoir de la cuvée 2022, derrière Shane Wright.
L’attaquant américain Logan Cooley est considéré par plusieurs comme le deuxième meilleur espoir de la cuvée 2022, derrière Shane Wright. Photo courtoisie Rena Laverty / USA Hockey’s NTDP
Partager
Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2022-05-12T01:13:27Z
Partager

Malgré les doutes, Shane Wright demeure pour plusieurs le choix consensuel pour le Canadien de Montréal, au premier rang au total. S’il y en a un qui peut le coiffer au fil d’arrivée, c’est probablement Logan Cooley, et l’attaquant américain estime avoir ce qu’il faut pour rendre de fiers services au Tricolore.

Le joueur de centre a regardé avec attention le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, révéler un à un les rangs des 16 premiers choix du prochain repêchage. 

« Je l’ai presque ratée, a-t-il raconté en riant. Je pensais que c’était le lendemain et en zappant, je suis tombé sur le poste. C’était cool de voir où je pourrais aboutir. »

À la lumière de la loterie, Cooley peut commencer à s’imaginer dans l’uniforme du Canadien, des Devils du New Jersey ou des Coyotes de l’Arizona, puisqu’il serait surprenant qu’il glisse hors du top-3. 

Auteur de 75 points en 51 matchs avec le programme national de développement américain des moins de 18 ans, Cooley a, selon plusieurs recruteurs, le plus haut potentiel offensif du repêchage. 

« Les recruteurs m’ont vu évoluer depuis deux ans, avec les équipes des moins de 17 ans et des moins de 18 ans. Ils ont vu ma progression. Je suis un joueur plus complet, je suis efficace sur 200 pieds et mon QI hockey est parmi les meilleurs de cette cuvée. Je pense que j’en ai fait assez pour mériter d’être dans la conversation pour le premier choix au total. Ceci étant dit, au bout du compte, tout dépendra de ce que le directeur général et les recruteurs vont juger être le meilleur pour leur organisation », mentionne celui qui a rencontré le Canadien cette saison.

Publicité

UNE ANNÉE ÉPROUVANTE

Contrairement à Wright, encore en séries dans la Ligue de l’Ontario, ou au Slovaque Juraj Slafkovsky, qui participera au Championnat mondial de hockey à partir de vendredi, Cooley est de retour chez lui parce que sa saison a pris fin avec une défaite contre la Suède en finale du Mondial des moins de 18 ans.

« Ç’a été une grosse saison, a-t-il admis. Au début de l’année, j’avais de la difficulté à faire fi des distractions entourant le repêchage. Plus ça allait, plus j’étais en mesure de bloquer le bruit extérieur et me concentrer sur mon jeu. Ceci dit, je suis heureux de ma saison. Je crois avoir progressé dans plusieurs aspects de mon jeu. J’aurais peut-être aimé produire un peu plus offensivement en fin de saison mais au final, j’estime avoir connu une bonne saison. »

DIRECTION MINNESOTA

En théorie, Cooley rejoindra les Golden Gophers de l’Université du Minnesota la saison prochaine, dans la NCAA. Il avait signé une lettre d’intention avec l’Université Notre-Dame, mais il a finalement jugé que Minnesota était un meilleur endroit pour son développement.

« J’avais 14 ans quand je me suis engagé auprès de Notre-Dame et je ne connaissais pas grand-chose de ce programme. Au final, j’avais l’impression que le personnel d’entraîneurs et leur style de jeu ne cadraient plus avec moi. De plus, je voulais jouer dans la division Big Ten et je pense que Minnesota est la meilleure équipe de celle-ci. J’aime beaucoup les entraîneurs et nous aurons une bonne équipe, menée par Matthew Knies et Brock Faber. »

Publicité

Cooley n’écarte évidemment pas l’option de faire le saut dans la LNH dès la saison prochaine. Toutefois, rares sont les joueurs qui passent directement du programme national au circuit Bettman. Jack Hughes l’a fait en 2019-2020 et l’adaptation a été difficile.

« En ce moment, je pense que j’ai le coup de patin, le QI hockey, les mains et plusieurs autres attributs pour jouer dans la LNH. Au final, ça dépendra de ma force physique. J’ai l’intention de m’entraîner cet été afin de prendre de la masse. Au bout du compte, j’écouterai les recommandations de l’équipe qui va me repêcher. »

Un nouveau record pour le Programme ?

Logan Cooley n’est pas le seul joueur du programme national de développement américain qui entendra son nom en première ronde le 7 juillet prochain, à Montréal.

Selon certains, ils pourraient être entre six et huit à devenir des choix de premier tour. 

Ce faisant, ils s’approcheraient du record de huit établi lors du repêchage de 2019, lors duquel Jack Hughes, Alex Turcotte, Trevor Zegras, Matt Boldy, Spencer Knight, Cam York, Cole Caufield et John Beecher avaient été réclamés au premier tour après avoir passé la saison avec l’équipe nationale américaine.

Cette année, en plus de Cooley, les attaquants Cutter Gauthier, Jimmy Snuggerud, Rutger McGroarty, Isaac Howard et Frank Nazar ainsi que les défenseurs Ryan Chesley, Seamus Casey et Lane Hutson ont tous des chances de faire partie des 32 premiers choix.

« Nous avions tous le même but, soit de former une équipe et de continuer à s’améliorer en tant que groupe. Je pense que nous avons tous réussi à ne pas nous laisser déconcentrer par le repêchage. Honnêtement, on n’en parlait presque pas ensemble. On se concentrait vraiment sur l’équipe », a mentionné Cooley.

FRANK NAZAR, SOUS-ESTIMÉ

Parmi ses coéquipiers, Nazar est assurément celui qui a fait couler le plus d’encre depuis une semaine. Dans son classement final, la Centrale de recrutement de la LNH classait le joueur de centre au 21e rang des patineurs nord-américains.

Si on jumelle cette liste à celle d’Europe, on comprend donc que la Centrale estime que Nazar est un espoir de fin de première ronde, ce qui a grandement fait réagir puisque plusieurs le voient comme un espoir du top-15, voire top-10.

Parmi ceux-ci, comptez Logan Cooley.

« Je pense qu’on ne doit pas porter trop attention à cette liste. Je ne crois pas que ça veut dire grand-chose. Frank est beaucoup plus bas qu’il devrait l’être. C’est un excellent joueur qui possède un bon coup de patin et un excellent QI hockey qui lui permet de faire des jeux sous pression. Il a été un joueur important pour nous tout au long de la saison. Le jour du repêchage, je vous prédis qu’il sortira beaucoup plus haut que 21. »

Nazar a conclu la dernière saison avec 70 points en 56 parties.

Publicité
Publicité