Convention républicaine: «Je vais être le président de tous les Américains», promet Donald Trump
Agence QMI
Donald Trump, en acceptant l’investiture de son parti à la Convention républicaine de Milwaukee a prédit jeudi une «victoire incroyable» des républicains à la présidentielle de novembre.
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«Je me présente pour être le président de toute l’Amérique, pas de la moitié de l’Amérique», a-t-il lancé dans un discours capital, censé le placer sur la voie directe d’une reconquête de la Maison-Blanche.
Dernière soirée de la Convention républicaine
Premier discours depuis la tentative d’assassinat
Cinq jours seulement après avoir failli perdre la vie dans un rassemblement de campagne, le septuagénaire est remonté sur scène, non seulement en rescapé miraculeux des balles qui l’ont frôlé, mais surtout en grand patron incontesté de la droite américaine.
Sous les yeux de sa femme Melania et de sa fille Ivanka, le républicain est revenu en détail sur cette attaque.

«Le sang coulait partout et pourtant, d’une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j’avais Dieu à mes côtés», a-t-il raconté devant la foule de ses partisans.
Il a fait observer une minute de silence pour Corey Comperatore, un pompier de 50 ans tué par une des balles qui le visaient.
Donald Trump a ensuite embrassé le casque de l’uniforme de la victime.
Dana White présente Donald Trump
Le président de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, a mis la table au discours de l’ancien président américain.
En plus d’avoir reconnu que Donald Trump est «un vrai combattant», M. White a assuré que le candidat républicain est une personne qui «se soucie vraiment des gens».
Le chanteur américain Kid Rock a également fait une prestation musicale quelques instants plus tôt.

La rockstar a joué l’une de ses nouvelles chansons à la thématique de Trump, «Fight, fight!» (Combattez, combattez!), faisant monter l’excitation dans la salle.
Kid Rock bringing the house down
— Monica Crowley (@MonicaCrowley) July 19, 2024
FIGHT FIGHT!
TRUMP TRUMP!
🔥🔥🔥 pic.twitter.com/aVvVHvBDet
Apparition de Melania Trump
Melania Trump a fait une entrée remarquée à la Convention républicaine aux alentours de 22 h 10 pour s’installer dans les estrades d’honneur.
La femme de l’ancien président ne s’est pas prononcée publiquement depuis très longtemps. Elle était d’ailleurs restée silencieuse après que son époux eut été condamné au procès de Stormy Daniels et lorsqu’il a été victime d’une tentative d’assassinat samedi dernier.
Discours de Hulk Hogan
Le célèbre lutteur Hulk Hogan a également fait une apparition sur la scène de la Convention républicaine à Milwaukee vers 21 h 30.
Son discours, frénétique et déchaîné, a fait appel au patriotisme américain, soulignant avoir devant lui ce qu’il considère être «de vrais Américains».
La foule s’est soulevée lorsque la vedette de la WWE a déchiré son chandail sur scène sous les acclamations «USA, USA, USA!».
Mettre en lumière les réalisations de Trump
Au début de cette quatrième et dernière soirée de la Convention américaine, l’ancien secrétaire d’État, Mike Pompeo, a souligné les réalisations de l’ancien président Donald Trump lorsqu’il a servi sous son administration, a rapporté CNN.
«Ce fut mon plus grand honneur de travailler avec lui chaque jour, pour vous servir: [vous], le peuple américain», a-t-il déclaré.

Vers 20 h 45, Tucker Carlson, figure des médias conservateurs, est monté à son tour sur scène pour faire l’éloge de Trump. Selon lui, l’ex-président a vécu une «transformation» après la tentative d’assassinat.
«Il n’était plus seulement le candidat d’un parti politique, ni un ancien ou un futur président, mais le leader d’une Nation», a-t-il affirmé.

M. Carlson ne travaille plus pour Fox News depuis l’année dernière, mais il continue d’animer des émissions sur d’autres plateformes.
Pansement vedette
Les yeux de ses partisans, présents par dizaines de milliers à Milwaukee, étaient aussi braqués sur le pansement bien visible à l’oreille droite de l’ancien président, illustrant selon eux le courage d’un homme qu’on cherche à abattre et qui ne se résigne jamais.

Une image forte qui marquera les mémoires, tout comme celle samedi d’un Donald Trump la joue ensanglantée et le poing levé, appelant ses supporteurs à combattre tandis que ses gardes du corps l’évacuaient précipitamment de son estrade de campagne, à Butler en Pennsylvanie.
Depuis lundi, Donald Trump a déclenché chaque soir à Milwaukee des tonnerres d’applaudissements et de longues acclamations chez ses partisans debout qui, nombreux, considèrent qu’il a réchappé aux tirs qui le visaient grâce à une intervention divine.
Autant de scènes visionnées par des millions de téléspectateurs.

Quel contraste avec la convention de 2016, lors de laquelle avaient éclaté au grand jour les divisions chez les républicains, certains rejetant les outrances du tribun devenues depuis sa marque de fabrique!
Renforcé par un parti uni
Mardi soir, le milliardaire de 78 ans a assisté avec délectation à un ballet soigneusement réglé faisant alterner à la tribune les figures du parti qu’il a défaites lors des primaires, au premier rang desquelles Nikki Haley.

L’ex-gouverneure de la Caroline du Sud, qui pendant des mois a mis en garde le pays contre «le chaos» que provoquerait un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, a été claire: «Donald Trump a mon ferme soutien, point à la ligne!».
Deux autres anciens rivaux, le gouverneur de la Floride Ron DeSantis et l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, ont aussi prêté allégeance à un Donald Trump tout sourire, savourant ce grand étalage d’unité derrière sa personne. L’édition 2024, à quelque 110 jours de l’élection, s’est en outre déroulée alors que Joe Biden apparaît particulièrement fragilisé par des questions lancinantes sur son acuité mentale et des requêtes de la part d’élus démocrates pour son retrait de la présidentielle.

Les quatre jours de la convention ont permis aux orateurs d’insister sur des thèmes chers à Donald Trump: le pouvoir d’achat, l’immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte.
Trump–Vance, ticket gagnant?
Autre moment fort de la convention: le premier grand oral de J.D. Vance, sénateur atypique choisi par le candidat pour le seconder dans la campagne.
Le jeune élu de 39 ans, opposé à l’aide à l’Ukraine et pratiquant un discours populiste anti-immigration, deviendra vice-président des États-Unis si Donald Trump l’emporte en novembre.

Clifton Carroll, délégué du Mississippi, est convaincu que «le pays tout entier» est désormais uni autour de la candidature du républicain.
«On voit des gens qui n’ont jamais soutenu Donald Trump qui [maintenant] se rallient à lui parce qu’ils voient quelqu’un en qui ils peuvent avoir confiance», assure-t-il à l’AFP.
Donald Trump a prévu de reprendre sa campagne dès samedi, avec un rassemblement de campagne dans l’État du Michigan, une semaine exactement après les tirs qui l’ont visé.
Les dizaines de milliers de visiteurs repartiront, eux, avec leurs bagages remplis de produits dérivés «Trump» (casquettes, affiches, tee-shirts), étant prêts à prêcher la parole de leur champion miraculé à travers le pays.