Contre-tarifs sur l’acier: Cercueils Magog demande une exemption à Ottawa
Jasmin Dumas
Cercueils Magog demande à Ottawa d’être exempté des contre-tarifs sur l’acier. Depuis le début de la guerre tarifaire entre les États-Unis et le Canada, les pertes de l’entreprise estrienne se comptent en centaines de milliers de dollars.
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«Dans le dernier mois, j’ai absorbé 100 000 $ en frais de douane», mentionne le président des Cercueils Magog, Nicolas Lacasse.
Son usine est la dernière dans tout le pays à fabriquer des cercueils en acier. Elle navigue en eaux troubles depuis l’imposition des tarifs de Donald Trump.
«80 % de mes clients sont aux États-Unis. La façon que j’ai de contrecarrer les tarifs, c’est d’acheter mon acier aux États-Unis. Or, ça coûte plus cher et le Canada m’impose un tarif de 25 % sur ces importations, raconte M. Lacasse. Mes coûts de production ont augmenté d’environ 15 % et je dois les absorber, les clients ne sont pas prêts à payer plus cher et j’ai de la compétition.»
La direction a dû réduire la production et les heures de travail du personnel.
Heureusement le programme de travail partagé du gouvernement fédéral complète les salaires des travailleurs avec l’assurance-emploi et permet de conserver le lien d’emploi.
Depuis le 7 mars dernier, 377 entreprises canadiennes ont demandé à adhérer au programme et 8200 employés en ont bénéficié.
Or, pour profiter des jours ensoleillés, encore faut-il survivre à la tempête.
La demande de Nicolas Lacasse est claire : «Que le gouvernement fédéral m’accorde une exemption du tarif de 25 % sur les importations d’acier, comme c’est le cas dans le secteur automobile, afin que l’entreprise reste compétitive», plaide-t-il.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus